samedi 1 octobre 2011

Alain et François

Après la Bérézina au Sénat pour la droite, des voix chuchotent à l'UMP qu'il faudrait peut-être penser à un candidat de substitution éventuel pour la présidentielle de 2012, au cas où. Ces voix avancent souvent le nom d'Alain Juppé. Il est certain que l'homme a l'expérience, l'intelligence, une stature et des qualités qui lui permettraient d'assumer la fonction. Mais il ne sera jamais président de la République, parce qu'il lui manque l'essentiel : l'empathie. Il n'est pas très chaleureux (du moins en public), il ne va pas naturellement vers les gens. Il est réticent à "flatter le cul des vaches", comme Chirac, ou à "prendre la France à bras-le-corps", comme savaient le faire le Général et François Mitterrand. Les Français aiment qu'on les aime, et ils ne confient la fonction suprême qu'a ceux qui ont "payé de leur personne" en manifestant cette empathie. François Hollande l'a bien compris, qui a "labouré" depuis des semaines le territoire et qui se retrouve en tête des sondages pour les Primaires socialistes, après un net retard initial (Nicolas Sarkozy est en train de faire exactement la même chose en ce moment). Aimez-moi et je vous aimerai, semble dire le peuple. L'élection présidentielle est une rencontre entre un homme et un peuple, c'est aussi une rencontre amoureuse.

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