samedi 27 octobre 2012

Air France : les seniors prennent un coup de vieux

Jusqu’à une date récente, quand on réservait un vol sur le site Internet Air France, on était senior à partir de 60 ans, et on bénéficiait de quelques petits avantages : prix un peu moins chers (parfois), possibilité de modifier ou d’annuler son vol, etc. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas : l’âge de la « seniorité » commence désormais à 65 ans. De quoi procurer de menues économies à une compagnie qui a trop longtemps vécu au dessus de ses moyens, et que la réalité rattrape. Certains cabinets de « coaching » vous disent que désormais, on est senior à 50 ans ; quand on travaille, peut-être, mais quand on prend l’air, il faut être un peu plus patient.

Lendemains de grève

Apparemment la grève n’a pas fait recette, sur les rails ou sur les pistes. Peu de perturbations, peu de retards, peu de grévistes. Peut-être que lesdits grévistes sont justement partis en vacances dans ces mêmes trains et ces mêmes avions, les vacances de la Toussaint durant désormais 14 jours et non plus 10. Le temps de prendre des forces pour les choses vraiment sérieuses : les fêtes de fin d’année.

vendredi 26 octobre 2012

Jours de grève

Enfin. Depuis le retour de la Gauche au pouvoir, on avait l’impression que la grève devenait désormais inutile, puisque les lendemains allaient chanter pour tous les travailleurs. C’était sans compter avec la SNCF, l’un des deux fournisseurs officiels d’arrêts de travail, l’autre étant l’Éducation nationale. Les départs en vacances de la Toussaint offraient donc une excellente occasion pour une « journée d’action et de revendications », selon l’inoxydable formule consacrée. Ceux dont l’emploi est garanti à vie, qui partent à la retraite vers 55-57 ans et dont lesdites retraites puisent dans les autres caisses pour se maintenir à flot veulent défendre « le service public à la française », c’est-à-dire avant tout des privilèges dont ne bénéficie plus le secteur privé.
Aujourd’hui, c’est Air France qui reprend le flambeau, une compagnie aérienne dont les salariés sont parmi les mieux rémunérés d’Europe. La direction de la compagnie annonce que tous les vols sont maintenus, mais que des retards sont à craindre. De quoi pousser encore un peu plus de passagers vers les compagnies à bas coût, où la grève est rare.
Bref, foutoir dans les gares, foutoir dans les aérogares. Ce sont les vacances à la française.

samedi 20 octobre 2012

Un sommet européen allemand

Pour ceux qui n'auraient pas eu le temps de lire, je peux vous résumer le résultat du sommet européen : c'est l'Allemagne qui a gagné à la fin*. La supervision des banques européennes par la BCE n'entrera en vigueur qu'au début de 2014, c'est-à-dire APRÈS les élections allemandes de l'automne 2013. Les discours de victoire en France ne doivent abuser personne, et le fait que cela recule encore la sortie de crise n'est pas un problème pour Cruella Merkel, parce que son pays se porte nettement mieux que tous les autres. Les échéances électorales priment sur l'intérêt européen : charité bien ordonnée... est aussi un proverbe allemand.

*Selon la célèbre formule de Gary Lineker, légendaire footballeur anglais : "le football est un sport qui se joue avec deux équipes de 11 joueurs, et à la fin c'est l'Allemagne qui gagne" (valable dans les années 80).

mercredi 17 octobre 2012

France-Espagne : victoire par match nul

Ouf ! Les Bleus l’ont échappé belle, eux qui manifestaient, avant ce match redouté, une peur de la même couleur que leur maillot. L’heureuse surprise du résultat a entraîné chez la plupart des commentateurs français une euphorie qui les a amenés à utiliser le mot victoire, tant ce match nul était inespéré. Le plus étonnant est qu’en Espagne, on parle de sérieux revers, à propos de ce même match nul, et on vilipende l’équipe nationale, la « Roja », pour n’avoir pas su s’imposer face aux Bleus. Décidément, ce match n’était nul pour personne.

François Hollande près de la sortie

« Nous sommes tout près de sortir de la crise de la zone Euro », déclare le président de la République dans un entretien au Monde et à plusieurs journaux européens, et c’est « grâce aux mesures prises lors du sommet de l’Europe au mois de juin » (on peut rappeler toutefois que ces mesures ne sont pas encore entrées en action). Le problème est que François Hollande est bien le seul à voir s’approcher la sortie du tunnel : les autres dirigeants de l’Europe et la plupart des instituts de prévisions pensent que la sortie de crise est encore loin, et que les efforts doivent être poursuivis. Sans doute ne connaissent-ils pas l’un des génies français que le monde entier nous envie : le bon Docteur Coué, inventeur de la méthode du même nom. Mais peu importe : tôt ou tard, François Hollande finira par avoir raison. Il suffit d’être patient.