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samedi 20 octobre 2012

Un sommet européen allemand

Pour ceux qui n'auraient pas eu le temps de lire, je peux vous résumer le résultat du sommet européen : c'est l'Allemagne qui a gagné à la fin*. La supervision des banques européennes par la BCE n'entrera en vigueur qu'au début de 2014, c'est-à-dire APRÈS les élections allemandes de l'automne 2013. Les discours de victoire en France ne doivent abuser personne, et le fait que cela recule encore la sortie de crise n'est pas un problème pour Cruella Merkel, parce que son pays se porte nettement mieux que tous les autres. Les échéances électorales priment sur l'intérêt européen : charité bien ordonnée... est aussi un proverbe allemand.

*Selon la célèbre formule de Gary Lineker, légendaire footballeur anglais : "le football est un sport qui se joue avec deux équipes de 11 joueurs, et à la fin c'est l'Allemagne qui gagne" (valable dans les années 80).

mardi 15 mai 2012

Vive Normal !

Aujourd'hui s'ouvre donc l'ère de la présidence "normale". François Hollande, le plus normal des normaux, a été investi de la charge suprême. Il a choisi Jean-Marc Ayrault pour être le Premier normal de son gouvernement, et diriger ainsi les affaires de la France. Le problème est que l'époque que nous vivons est tout sauf normale. Une crise financière sans égale depuis les années 30, d'énormes efforts à faire pour réformer la France, et en premier lieu l'État inadapté au temps présent, les défis gigantesques posés par la mondialisation, tout cela est tout sauf normal, et requerrait Superman plutôt que Normal Boy. Le premier contact avec Angela devrait se charger de ramener la réalité brute sur le devant de la scène. Jean-Marc Ayrault est professeur d'allemand : ça pourra peut-être aider. Embarquons donc dans ce vaisseau normal, en gardant à l'esprit que des hommes exceptionnels peuvent être utiles, quand s'annonce une tempête à l'horizon. Mais peut-être que, le moment venu, notre Clark Kent de Corrèze entrera dans une cabine téléphonique (s'il en trouve encore une) et saura se transformer en superhéros.

lundi 10 octobre 2011

Excellente réunion

Le résultat de la dernière réunion hier 9 octobre entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel peut se résumer à ceci : ils se sont mis d'accord pour déclarer qu'ils sont d'accord sur le principe d'une recapitalisation des banques européennes. Reste à régler les "détails", c'est-à-dire tout. L'Europe a encore fait un grand pas en avant hier.

vendredi 19 août 2011

Mauvais théâtre

À voir la réaction des marchés boursiers hier et aujourd’hui, le petit théâtre Sarkozy-Merkel de mardi a fait long feu. Les marchés ont une capacité que n’a pas le bon peuple, face à ce genre de simagrée : celui de réagir en moins de 24 h et de montrer clairement ce qu’ils pensent de ce qu’ils ont vu. Avec les dégâts collatéraux réels ou à venir sur l’économie. Quand les politiques vont-ils « percuter » et passer enfin des paroles aux actes, et des demi-mesures aux décisions fortes et courageuses ? Le temps presse, les choix se réduisent, plus on tergiverse, plus la facture sera lourde. Qui croyez-vous qui va la payer ?

samedi 23 juillet 2011

Harry Potter et l'argent magique

Après de laborieuses péripéties et une réunion-fleuve, on connaît désormais le montant de la note : 158 milliards d'euros pour sauver la Grèce, et peut-être l'euro par la même occasion. La part de la France dans ce sauvetage devrait être de 15 milliards. Dans la mesure où le pays est déjà en déficit (plus de 7% du PIB en 2010), avec une dette de 1600 milliards d'euros, d'où vient cet argent ? Celui que l'on surnommait Harry Potter (François Baroin) est aujourd'hui à Bercy. A-t-il le pouvoir de créer de l'argent par magie ? La réponse est oui. Cet argent vient de nulle part, c'est de la pure création monétaire qui repose uniquement sur la confiance, une denrée qui risque de se faire de plus en plus rare dans l'avenir. Mis à part une participation des créanciers privés, qui reste à définir (le diable est dans les détails), l'Europe est en train, insensiblement, d'européaniser de plus en plus la dette de la Grèce (aide du FESF, Fonds européen de stabilité financière, rachat de la dette grecque par celui-ci, aide de l'UE…) Cela aurait dû être mis en œuvre plus tôt, plus fortement, plus clairement. Mais Cruella Merkel s'y opposait, pour des raisons purement électorales. Encore une fois, tout cela repose sur la confiance. Hier, les marchés ont réagi de façon positive. Et vous, avez-vous confiance ?

mercredi 20 juillet 2011

Cacophonie, suite (sans fin)

Il y a quelques jours, on annonçait un sommet européen qui allait enfin déboucher sur des décisions nettes concernant la crise de la dette. Hier, Angela Merkel avertissait qu'il ne fallait pas s'attendre à grand chose. Aujourd'hui, elle se dit très confiante. À Bruxelles, José Manuel Barroso déclare que la situation est grave. La pantalonnade continue. Plus on repousse les décisions, plus cela coûtera cher. C'est à se taper la tête contre les murs.