lundi 18 juin 2012

Un fauteuil, des candidats

Ça n'a pas traîné. À peine le cadavre (politique) de Ségolène refroidi, les candidats se bousculent pour assurer la présidence de l'Assemblée nationale. Jean Glavany, déclaré de longue date, a été rejoint dans ses ambitions par Claude Bartolone, Elisabeth Guigou et, en coulisse, par Marylise Lebranchu. À droite, le pugilat pour la présidence de l'UMP s'annonce : Copé, Fillon, peut-être Baroin, et Juppé en embuscade. Les bagarres de cour de récréation vont reprendre de plus belle. Plus ça change, plus c'est la même chose.

dimanche 17 juin 2012

Solférino, Austerlitz, Waterloo

Solférino pensait faire élire Royal à La Rochelle, pour la remercier de son soutien actif pendant la présidentielle. Las ! Le candidat local Olivier Falorni a refusé ce coup de Trafalgar et s’est maintenu contre vents et marées. Quand le soleil s’est levé aujourd’hui, nul ne connaissait l’issue du scrutin. Mais quand il se couchera ce soir, ce soleil évoquera Austerlitz pour Olivier, largement élu, et Waterloo pour Ségolène, renvoyée sur ses terres de Poitou-Charentes. On attendait Royal, et ce fut Falorni. Pour une fois, le peuple ne s'est pas laissé abuser.

jeudi 14 juin 2012

Les nouveaux miséreux

Le décret a été présenté en Conseil des ministres : les patrons des entreprises publiques ne pourront pas gagner plus de 450 000 € par an, soit 20 fois la moyenne des 10 % des salaires les plus bas en vigueur dans ces sociétés. Aussitôt, des voix s’élèvent pour déclarer que ce niveau de rémunération va nous priver de grands talents du management, qui resteront dans le privé ou partiront à l’étranger. Mais si l’on regarde les performances des grandes entreprises du CAC 40 sur les 5 dernières années, les résultats ne sont pas brillants : cours de Bourse au plus bas, mauvaises décisions stratégiques ou tactiques, acquisitions à contretemps, etc. Si ces managers veulent s’expatrier, je ne suis pas sûr qu’ils manquent beaucoup à l’économie française. D’autre part, 450 000 € par an, cela représente une rémunération mensuelle de 37 500 € par mois. On doit pouvoir vivre à peu près décemment avec ça. Peut-on rappeler que le salaire mensuel net moyen en France est de 2041 € (chiffres Insee 2009) ?

D'une façon plus générale, cette tentative de maîtrise de rémunérations toujours plus extravagantes est la bienvenue. Dans le secteur de la finance, les rémunérations délirantes sont l'exact opposé des piètres performances des banques, dont les clients (et les salariés licenciés) paient l'addition. Malgré les déclarations la main sur le cœur, les excès et les dérives continuent, la dernière en date étant JP Morgan (perte de 2 Mds de $ au moins à Londres, du fait de spéculations hasardeuses).

mercredi 13 juin 2012

La bataille de La Rochelle

L'insistance de Jean-Marc Ayrault à vouloir à tout prix le retrait d'Olivier Falorni est proprement stupéfiante. Le nouveau premier ministre est en train d'inventer la démocratie monarchique. Paris décide, les manants doivent se soumettre et les électeurs obtempérer. L'ex-maire de Nantes semble confondre le nouveau et l'Ancien Régime. Courage à Olivier Falorni, comme disait récemment une femme libre ; et laissons les électeurs trancher.

Diesel mortel

En France, 6 voitures sur 10 ont un moteur Diesel sous le capot, du fait d’incitations fiscales en vigueur depuis plusieurs décennies. L’OMS vient de publier une communication officielle qui vient CONFIRMER ce que l’on soupçonnait déjà depuis 1988 : les rejets de ces moteurs sont particulièrement cancérogènes, entraînant plusieurs dizaines de milliers de morts chaque année, par cancer du poumon ou de la vessie. L’État, qui est chargé de protéger ses citoyens, a donc fait le contraire : par sa politique fiscale, il a indirectement provoqué la mort de Français, alors que les dangers du Diesel étaient clairement connus.
Après ce terrible constat de l’OMS, l’État va sans doute présenter ses excuses et prendre des mesures rapides et vigoureuses pour régler dans les meilleurs délais ce problème de santé publique. Vous ne croyez pas ?

Compagne électorale

Les médias se font largement l’écho aujourd’hui du fameux « tweet » de Valérie Trierweiler apportant son aimable soutien au candidat dissident désormais le plus célèbre de France, Olivier Falorni. On crie à la faute, au règlement de compte entre femmes, au mélange des genres, à l’indécence même. On pense que François Hollande doit être embarrassé. Et s’il y avait une autre hypothèse ? Si ce tweet ravageur était en fait un soutien par ricochet de FH à Olivier Falorni, qui a longtemps fait partie de ses proches ? C’est le PS qui a « parachuté » Ségolène à La Rochelle, avec l’aval de FH, pour la remercier de son soutien pendant la présidentielle. Hollande ne pouvait pas faire officiellement autre chose que de soutenir Ségolène. Mais ce tweet exprime peut-être la vraie position de FH. Il est plaisant aussi de voir les cris d’orfraie poussés par les notables du PS, qui ne supportaient pas Ségolène en 2007. La venue de Martine Aubry à La Rochelle hier était un spectacle à savourer, quand on sait que les deux femmes se détestent. Ce tweet aura eu au moins le mérite de confirmer que le bal des faux-culs fait toujours recette au PS.

dimanche 10 juin 2012

Le parti de l'étranger

En ce jour électoral, il est intéressant de noter le taux de participation global des Français de l'étranger à ces élections législatives : 11,8 %. Le constat est clair : lors de la prochaine réforme électorale, il faut supprimer ces circonscriptions. Ces gens-là ne méritent pas d'être représentés, et ça fera des économies.

mercredi 6 juin 2012

Mise à jour de l'idéal national

Voici donc le nouveau "projet de vie" prôné par la Gauche (néo-plurielle) : après une brillante scolarité non traumatisante du fait de la disparition des notes, nous travaillerons 35 h par semaine et pas une minute de plus, pour partir ensuite à la retraite le plus tôt possible et couler des jours heureux en fumant des pétards sans être inquiétés par la police. Une fois de plus, la France éclaire le monde et montre la voie.

lundi 4 juin 2012

Amazon à ma porte

Le cyber-marchand Amazon, que l'on décrivait il n'y a pas si longtemps comme l'un des "Grand Satan" numériques, s'apprête à ouvrir son 3e centre logistique près de Chalon-sur-Saône, avec au moins 1000 emplois à la clé. Cette implantation est proche des terres électorales de Monsieur Montebourg, ministre du Redressement productif (sic) et dans le même temps partisan de la démondialisation. Que pense M. le ministre de cette annonce ?

Travailler tôt pour partir tôt

C'est le nouveau slogan du nouveau gouvernement, si l'on en croit ce qui se prépare pour les retraites. Ceux qui ont commencé à travailler très tôt devraient pouvoir de nouveau partir à 60 ans, s'ils ont le nombre de trimestres requis. Les périodes de service militaire, de maternité devraient compter comme cotisées. Pour les périodes de chômage, ça se discute encore. Comme cette mesure est indépendante de la pénibilité des tâches, elle va envoyer le même message que les 35 heures : le travail existe en quantité limitée, c'est une obligation fastidieuse, sans grande valeur, dont il convient de se libérer dès que l'on peut. Il n'est pas certain que ces dispositions contribuent au "redressement productif" prôné par le nouveau pouvoir.

vendredi 1 juin 2012

Ça ne vole pas haut

Pierre-Henri Gourgeon a été écarté de la direction générale d’Air France-KLM par le Conseil d’administration, du fait de ses piètres résultats. Dans le même temps, ce Conseil a octroyé à PHG une indemnité de 400 000 €, pour qu’il n'aille pas travailler chez un concurrent pendant 3 ans.
Question : en quoi un piètre manager peut-il être un danger, du fait même de sa médiocrité ? Ce serait plutôt une bénédiction qu’il aille à la concurrence, pour l’affaiblir du fait de ses mauvaises décisions.
Pour la bonne santé future d’Air France-KLM, il faudrait peut-être aussi écarter la totalité de ce Conseil d’administration qui prend des décisions ineptes.