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dimanche 3 mars 2013

La Suisse vertueuse

La Suisse, qui a été régulièrement vilipendée par nos politiques pour ses dispositions fiscales bienveillantes vis-à-vis des étrangers fortunés, vient de voter ce dimanche à 67,9% CONTRE les rémunérations excessives des patrons de sociétés suisses cotées, et pour l’interdiction des parachutes dorés. De plus, le mandat des membres des conseils d’administration sera limité à un an, et l’assemblée générale des actionnaires devra approuver les rémunérations de la direction et des administrateurs. Ce que la France et l’Allemagne n’ont pas encore fait, ce que la Grande-Bretagne refuse de faire, le peuple suisse l’a fait. Superbe pied-de-nez du paradis fiscal au reste de l’Europe. Il sera désormais difficile d’attaquer la Suisse sur la morale de ses lois fiscales et financières, parce que la réponse des Helvètes sera toute trouvée.

jeudi 14 juin 2012

Les nouveaux miséreux

Le décret a été présenté en Conseil des ministres : les patrons des entreprises publiques ne pourront pas gagner plus de 450 000 € par an, soit 20 fois la moyenne des 10 % des salaires les plus bas en vigueur dans ces sociétés. Aussitôt, des voix s’élèvent pour déclarer que ce niveau de rémunération va nous priver de grands talents du management, qui resteront dans le privé ou partiront à l’étranger. Mais si l’on regarde les performances des grandes entreprises du CAC 40 sur les 5 dernières années, les résultats ne sont pas brillants : cours de Bourse au plus bas, mauvaises décisions stratégiques ou tactiques, acquisitions à contretemps, etc. Si ces managers veulent s’expatrier, je ne suis pas sûr qu’ils manquent beaucoup à l’économie française. D’autre part, 450 000 € par an, cela représente une rémunération mensuelle de 37 500 € par mois. On doit pouvoir vivre à peu près décemment avec ça. Peut-on rappeler que le salaire mensuel net moyen en France est de 2041 € (chiffres Insee 2009) ?

D'une façon plus générale, cette tentative de maîtrise de rémunérations toujours plus extravagantes est la bienvenue. Dans le secteur de la finance, les rémunérations délirantes sont l'exact opposé des piètres performances des banques, dont les clients (et les salariés licenciés) paient l'addition. Malgré les déclarations la main sur le cœur, les excès et les dérives continuent, la dernière en date étant JP Morgan (perte de 2 Mds de $ au moins à Londres, du fait de spéculations hasardeuses).