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lundi 3 octobre 2011

Borloo jette l'éponge

Donc, le capitaine Borloo n’ira pas à la bataille. Manque de troupes, manque de soutiens. C’est peut-être son ange gardien qui lui a soufflé cette sage décision (oui, les anges existent, c’est officiel, après la déclaration solennelle faite hier par Benoît XVI). Dans sa forteresse de l’Élysée, le général Sarkozy, ce Bonaparte de Neuilly, jubile : il ne devrait pas être trop difficile de récupérer le grand enfant prodigue. Au centre, par contre, on fait grise mine. On se retrouve un peu démuni, et ce n’est pas le lieutenant Morin, un peu falot, qui sera capable de reprendre le flambeau. Au centre du centre, le commandant Bayrou doit se frotter les mains, le terrain se dégage, une éclaircie se profile, sa cote va remonter. À gauche, il serait bon de commencer à se méfier : la candidature unique à droite se profile, ce qui contribue à agiter l’abominable spectre du 21 avril 2002 (pour ceux qui étaient en hibernation à l’époque : pas de Gauche au second tour). Les sondeurs doivent en ce moment-même nous sonder à tour de bras, pour nous annoncer officiellement ce que pensent les Français (c’est-à-dire nous) de cette nouvelle configuration.
Morale de l’histoire : rien n’est jamais joué tant que les jeux ne sont pas faits.

samedi 1 octobre 2011

Alain et François

Après la Bérézina au Sénat pour la droite, des voix chuchotent à l'UMP qu'il faudrait peut-être penser à un candidat de substitution éventuel pour la présidentielle de 2012, au cas où. Ces voix avancent souvent le nom d'Alain Juppé. Il est certain que l'homme a l'expérience, l'intelligence, une stature et des qualités qui lui permettraient d'assumer la fonction. Mais il ne sera jamais président de la République, parce qu'il lui manque l'essentiel : l'empathie. Il n'est pas très chaleureux (du moins en public), il ne va pas naturellement vers les gens. Il est réticent à "flatter le cul des vaches", comme Chirac, ou à "prendre la France à bras-le-corps", comme savaient le faire le Général et François Mitterrand. Les Français aiment qu'on les aime, et ils ne confient la fonction suprême qu'a ceux qui ont "payé de leur personne" en manifestant cette empathie. François Hollande l'a bien compris, qui a "labouré" depuis des semaines le territoire et qui se retrouve en tête des sondages pour les Primaires socialistes, après un net retard initial (Nicolas Sarkozy est en train de faire exactement la même chose en ce moment). Aimez-moi et je vous aimerai, semble dire le peuple. L'élection présidentielle est une rencontre entre un homme et un peuple, c'est aussi une rencontre amoureuse.

mardi 16 août 2011

Les arbres qu'on abat

Plusieurs livres écrits par nos ténors politiques (ou supposés écrits) sont annoncés dans les semaines et les mois qui viennent, détaillant leurs programmes et leurs « solutions pour la France ». C'est la version littéraire de la propagande, et la question que l’on peut se poser est la suivante : ces ouvrages méritent-ils les arbres qu’il a fallu abattre pour les imprimer ?