C'est un blog qui traite de l'actualité sous toutes ses formes, politique, économique, sociale, culturelle, cosmique, anecdotique, pittoresque, avec une triple garantie : orthographe impeccable, grammaire irréprochable, très peu d'anglicismes.
mercredi 17 août 2011
Les riches veulent payer plus !
Il est intéressant de mettre en parallèle l’obstination de N. Sarkozy à ne pas imposer les plus riches, et la tribune libre de Maurice Lévy dans « Le Monde » demandant exactement cela : imposer plus les « nantis », dont il fait partie. À l’instar de Warren Buffett (voir ci-dessous), le président de l’AFEP (Association française des entreprises privées) est tout à fait d’accord pour un effort fiscal supplémentaire de la part des hauts revenus, pour contribuer à la réduction de la dette, et il ne doit pas être le seul. Pendant ce temps, la bavasserie franco-allemande de mardi n’a donné lieu qu’à des paroles, et pas des actes. La suggestion de nommer M. Van Rompuy président d’un nouveau « Conseil de la zone euro » est risible : cet ectoplasme n’a aucun poids politique ni économique, il sera la marionnette du couple Sarkozy-Merkel ; la ficelle est un peu grosse. Si l’on continue à ce rythme, les politiques vont réussir à faire ce que les banquiers ont raté de peu : mettre par terre tout le système économico-financier mondial.
mardi 16 août 2011
Warren Buffett, notre héros
Dans une tribune libre* parue hier dans le « New York Times », Warren Buffett, deuxième fortune américaine derrière Bill Gates, demande à être imposé davantage. Il note que ses impôts ont représenté 17,4% de ses revenus en 2010, contre une moyenne de 36% pour les 20 personnes travaillant dans son bureau, qui gagnent considérablement moins que lui. Dans un article remarquablement détaillé qui mériterait d’être intégralement traduit en français, W. Buffett dévoile les mécanismes qui permettent aux super-riches de réduire fortement leurs impôts. Il demande au Congrès et au gouvernement US de se mettre sérieusement au travail, d'augmenter les impôts pour les super-riches et de ne pas faire porter le fardeau par les classes moyennes et les plus modestes. La richesse peut donc aller de pair avec la moralité. C’est une bonne nouvelle.
*http://www.nytimes.com/2011/08/15/opinion/stop-coddling-the-super-rich.html?_r=1
*http://www.nytimes.com/2011/08/15/opinion/stop-coddling-the-super-rich.html?_r=1
Sagesse chenue
Keiko Fukuda, judoka japonaise de 98 ans, vient de se voir décerner la plus haute distinction de cet art martial : la ceinture noire dixième dan. Sa devise : « Soyez fort, soyez gentil, soyez beau ». Malgré le fait qu’elle n’est pas sur Facebook ni sur Twitter, souhaitons-lui beaucoup de « followers ».
Un été sans marronniers
En jargon de presse, un « marronnier » est un sujet « bateau », utilisé par les médias quand l’actualité est pauvre (du genre : l’immobilier dans votre ville, le salaire des cadres, les francs-maçons, la nouvelle prostitution, pour ou contre le bio, les arnaques de l’été, etc.). Rien de tel cet été. La tempête boursière, la crise des dettes souveraines, les événements en Libye, en Syrie, en Somalie ont largement fourni des sujets. On peut simplement regretter que les journalistes professionnels soient en vacances, et que ceux qui restent accumulent les informations inexactes, les chiffres approximatifs, les noms écorchés, etc. Un été sans marronniers, mais pas sans reproches.
Les arbres qu'on abat
Plusieurs livres écrits par nos ténors politiques (ou supposés écrits) sont annoncés dans les semaines et les mois qui viennent, détaillant leurs programmes et leurs « solutions pour la France ». C'est la version littéraire de la propagande, et la question que l’on peut se poser est la suivante : ces ouvrages méritent-ils les arbres qu’il a fallu abattre pour les imprimer ?
samedi 13 août 2011
Tout n'est pas si noir
C'est l'été (si, si), à la veille de ce long week-end du 15 août, essayons de trouver quelques bonnes nouvelles.
En Allemagne, on commémore le cinquantenaire de l'érection du mur de Berlin (12/13 août 1961), construit, comme chacun sait, pour empêcher les populations de l'Ouest de se ruer vers le paradis socialiste qu'était la RDA. La bonne nouvelle étant que le Mur n'existe plus depuis bientôt 22 ans.
Après qu'un vent de panique a soufflé sur les marchés boursiers de la planète, ceux-ci sont repartis furieusement à la hausse ces derniers jours. Comme disait Mme Bonaparte mère à propos de la gloire de son fils : "pourvu que ça dure".
Les émeutes en Grande-Bretagne ont eu leurs vilains, mais aussi leurs héros, comme le relate un article du "Figaro". Des gens comme vous et moi qui ont su se rappeler que la nature humaine est aussi capable du meilleur.
La météo s'améliore un peu, timidement. Les aoûtiens seront-ils plus bronzés que les juillettistes ? Réponse à la fin du mois.
Enfin, pour ceux qui ont l'esprit grand ouvert, le 13 août est la Journée internationale des échangistes (Swingers Day, en anglais). Votre vie aurait-elle besoin d'un peu de "swing" ? Commencez par dire bonjour à vos voisins, cela pourrait mener à la chute d'autres murs (vous reprendrez bien un peu de ma femme ?).
En Allemagne, on commémore le cinquantenaire de l'érection du mur de Berlin (12/13 août 1961), construit, comme chacun sait, pour empêcher les populations de l'Ouest de se ruer vers le paradis socialiste qu'était la RDA. La bonne nouvelle étant que le Mur n'existe plus depuis bientôt 22 ans.
Après qu'un vent de panique a soufflé sur les marchés boursiers de la planète, ceux-ci sont repartis furieusement à la hausse ces derniers jours. Comme disait Mme Bonaparte mère à propos de la gloire de son fils : "pourvu que ça dure".
Les émeutes en Grande-Bretagne ont eu leurs vilains, mais aussi leurs héros, comme le relate un article du "Figaro". Des gens comme vous et moi qui ont su se rappeler que la nature humaine est aussi capable du meilleur.
La météo s'améliore un peu, timidement. Les aoûtiens seront-ils plus bronzés que les juillettistes ? Réponse à la fin du mois.
Enfin, pour ceux qui ont l'esprit grand ouvert, le 13 août est la Journée internationale des échangistes (Swingers Day, en anglais). Votre vie aurait-elle besoin d'un peu de "swing" ? Commencez par dire bonjour à vos voisins, cela pourrait mener à la chute d'autres murs (vous reprendrez bien un peu de ma femme ?).
mercredi 10 août 2011
Ô rage, ô désespoir
Les raisons des émeutes en Angleterre sont les mêmes qu'en France : le désespoir de ne pas pouvoir trouver sa place dans une société qui a beaucoup promis et rien tenu, et la rage de voir certains posséder toujours plus alors qu'on ne peut rien avoir. Les émeutiers rentrent chez eux avec des gadgets électroniques, des portables, des lunettes de soleil et autres objets de l'hyper-consommation qu'ils ont pillés, faute de rentrer chez eux avec un contrat de travail. La répression ne fera que contenir le problème, elle ne le règlera pas. La première chose que veulent ces jeunes, c'est d'être considérés, et que leur existence soit reconnue, plutôt qu'ignorée et ghettoïsée.
Plages mortelles
Du fait des algues nocives, plus de 30 sangliers sont morts au mois de juillet sur les plages bretonnes, et aucun au mois d'août. Ces sangliers étaient donc des juillettistes. Comme je le disais dans "la France binaire" ci-dessous, chacun doit choisir son camp.
mardi 9 août 2011
L'Europe des ectoplasmes
Face à la succession d'événements importants ces derniers temps, famine dans la Corne de l'Afrique, massacres en Syrie, crise de la dette, baisse sévère des marchés boursiers, nous avons entendu N. Sarkozy, A. Merkel, D. Cameron, S. Berlusconi et les autres. Mais où est Monsieur Van Rompuy, le président du Conseil européen ? Où est Madame la baronne Ashton, chef de la diplomatie ? Muets. Disparus. Rien d'étonnant à cela : ils ont été choisis justement pour ne pas faire de l'ombre aux egos nationaux. Leur charisme d'ectoplasme était leur meilleur atout pour ces fonctions. En ces temps difficiles, l'Europe aurait pourtant intérêt à parler d'une seule voix. Pour l'instant, cette voix est muette.
Surcharge pondérale
Aux USA, où 6 Américains sur 10 sont en surpoids et 3 sur 10 en surpoids pathologique, même la dette est obèse. Standard & Poor's vient simplement d'exprimer ce que tout le monde pouvait constater, mais que personne ne voulait reconnaître : le roi est nu, ou plutôt, le roi est trop gros. Cette dette américaine est réellement trop énorme (plus de 14 000 milliards de $), le temps du régime est arrivé. Mais les mesures prises ne sont pas suffisantes pour faire maigrir le patient, et le consensus politique n'est pas là : c'est la signification de la dégradation de la note AAA à AA+. Comme pour un être humain, la difficulté consiste à mettre en œuvre un régime efficace, mais qui ne tue pas le patient, ou qui n'entraînera pas de carences. C'est ce délicat équilibre que les USA doivent réaliser : faire maigrir la dette sans tuer la croissance. La position jusqu'auboutiste et irresponsable des Républicains n'incite pas à l'optimisme.
Autre réflexion sur ces notes : l'alphabet n'aide pas à y voir clair. AAA représente 20/20, AA+ 19/20, comme l'explique Carol Sirou, responsable de S&P pour la France*. L'Espagne est ainsi notée AA (18/20) et l'Italie A+ (16/20). Si les agences de notation utilisaient ce système "/20", ce serait beaucoup plus clair et simple pour tout le monde, et sans doute moins dramatique dans ses effets (passer de 20/20 à 19/20 n'est tout de même pas une catastrophe). Mais il est vrai que la simplicité n'est pas populaire chez les économistes ; il suffit de les lire pour s'en convaincre.
*Interview donnée à Libération.
Autre réflexion sur ces notes : l'alphabet n'aide pas à y voir clair. AAA représente 20/20, AA+ 19/20, comme l'explique Carol Sirou, responsable de S&P pour la France*. L'Espagne est ainsi notée AA (18/20) et l'Italie A+ (16/20). Si les agences de notation utilisaient ce système "/20", ce serait beaucoup plus clair et simple pour tout le monde, et sans doute moins dramatique dans ses effets (passer de 20/20 à 19/20 n'est tout de même pas une catastrophe). Mais il est vrai que la simplicité n'est pas populaire chez les économistes ; il suffit de les lire pour s'en convaincre.
*Interview donnée à Libération.
dimanche 7 août 2011
Alphabet meurtrier
Standard & Poor's, la plus importante des agences de notation financière et économique, a donc dégradé la note des États-Unis (on imagine Barack Obama dans la cour de la caserne S&P, face à un triple rang de banquiers et d'investisseurs horrifiés, alors que l'analyste-chef en costume rayé lui arrache les galons "AAA" de ses épaulettes). Sitôt la nouvelle connue, les médias se sont précipités sur tous les économistes qui n'étaient pas en vacances. Quelles conséquences, quelles répercussions cette dégradation va-t-elle entraîner ? C'est grave, docteur ? Quand on lit les conseils ou les avis autorisés de tous ces experts distingués, on constate beaucoup de contradictions. Dans la liste des 400 plus grandes fortunes du monde que le magazine économique "Forbes" publie chaque année, à ma connaissance, il n'y a aucun économiste. Si ces gens-là savaient toujours quoi faire, ils seraient riches, non ?
Plus sérieusement, les agences de notation et les marchés boursiers vont obliger les dirigeants de la planète à faire, le dos au mur et dans l'urgence, ce qu'ils auraient déjà dû faire dans la sérénité et la coordination. Comme un écolier qui attend le dernier moment pour faire ses devoirs, dans la fébrilité et la précipitation. Pour un enfant c'est compréhensible, pour un grand dirigeant mondial c'est inadmissible. Les politiciens (et nous avec) vont payer cher la pitoyable pantalonnade américaine autour du relèvement du plafond de la dette, et les égoïsmes européens vis-à-vis des dettes souveraines.
En ce qui nous concerne, l'Europe économique va donc se faire de force, par la pression des marchés, et non pas par volonté.
Pour terminer, on peut être sûr d'une chose : s'il existait une agence de notation pour les politiciens, aucun d'eux n'obtiendrait la note AAA.
Plus sérieusement, les agences de notation et les marchés boursiers vont obliger les dirigeants de la planète à faire, le dos au mur et dans l'urgence, ce qu'ils auraient déjà dû faire dans la sérénité et la coordination. Comme un écolier qui attend le dernier moment pour faire ses devoirs, dans la fébrilité et la précipitation. Pour un enfant c'est compréhensible, pour un grand dirigeant mondial c'est inadmissible. Les politiciens (et nous avec) vont payer cher la pitoyable pantalonnade américaine autour du relèvement du plafond de la dette, et les égoïsmes européens vis-à-vis des dettes souveraines.
En ce qui nous concerne, l'Europe économique va donc se faire de force, par la pression des marchés, et non pas par volonté.
Pour terminer, on peut être sûr d'une chose : s'il existait une agence de notation pour les politiciens, aucun d'eux n'obtiendrait la note AAA.
samedi 6 août 2011
La bombe inhumaine
Le 6 août 1945, le capitaine Paul Tibbets, aux commandes de la super-forteresse volante "Enola Gay", larguait "Little Boy" au dessus d'Hiroshima. À 8 h 16, la première bombe atomique "guerrière" explosait, causant de 70 000 à 140 000 morts, selon les sources. Le 9 août suivant, Nagasaki connaissait le même sort. C'est un lien étrange qui unit les USA et le Japon, le seul pays au monde à avoir utilisé l'arme atomique (contre des populations civiles), et le seul pays au monde qui en ait été victime. Le sujet a longtemps été tabou au Japon, et les survivants ont été l'objet de rejet et d'ostracisme (voir le très beau film de Shôhei Imamura, "Pluie noire"). Comme chaque année, les Japonais vont commémorer l'événement, qui prend une résonance particulière 4 mois et demi après la catastrophe de Fukushima. Aujourd'hui, des pays aussi peu rassurants que le Pakistan, la Corée du Nord, l'Iran, possèdent l'arme nucléaire ou veulent l'acquérir. Peut-on imaginer que l'un de ces pays puisse s'en servir un jour ? Si l'on considère la longue série d'atrocités commises par différents peuples au cours du seul 20e siècle, cela n'incite pas à l'optimisme. La nature humaine est régulièrement capable d'être inhumaine, parfois au nom "d'intérêts supérieurs" dont la légitimité apparaît souvent plus que douteuse, avec le recul du temps. Il serait bon de s'en souvenir, et de rester toujours lucide et vigilant.
vendredi 5 août 2011
Les deux Bruxelles
Olli Rehn, le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, déclare aujourd'hui à Bruxelles que les institutions européennes travaillent d'arrache-pied pour rassurer les marchés et endiguer la crise de confiance concernant les dettes souveraines. À Bruxelles aussi, le Roi des Belges a demandé à Elio di Rupo de former un nouveau gouvernement ; mais seulement après un repos bien mérité, considérant que treize mois de vacance gouvernementale avaient épuisé tout le monde. Les négociations reprendront le 16 août.
Ça ne va pas fort
Ça ne va pas fort du côté des Bourses : -3,89% à Paris, -3,43% à Londres, -3,40% à Francfort, -3,89% à Madrid, -5,16% à Milan, -4,31% à New York hier 4 août, anniversaire en France de l'Abolition des Privilèges (4 août 1789). "Le marché a envie de baisser, il a besoin de finir sa purge pour se stabiliser", a déclaré Meir Benamram, vendeur d'actions chez Aurel BGC. Les investisseurs commencent à réaliser l'énorme problème des dettes souveraines. Si la confiance était cotée comme matière première, elle vaudrait plus cher que l'or, compte tenu de sa rareté.
Ça ne va pas fort du côté de l'immigration clandestine : selon des témoignages, plusieurs dizaines d'immigrants seraient morts ces derniers jours non loin de l'île italienne de Lampedusa. Ces dizaines s'ajoutent aux autres dizaines qui ont déjà péri lors de voyages de l'espoir qui se transforment en tragédies. Le printemps arabe a laissé la place à l'été meurtrier.
Ça ne va pas fort du côté de la démocratie : la répression en Syrie aurait fait plus de 1600 morts. Que peuvent faire les grandes démocraties occidentales, à part des blocages d'avoirs et des déclarations laborieusement mises au point ? Rien. Et que font les autres pays arabes ? Rien.
Ça ne va pas fort du côté de la décence : Sue Rabbitt Roff, une universitaire britannique, a proposé que les étudiants endettés paient leur scolarité par des dons d'organes rémunérés. Cette déclaration n'a pas réellement provoqué d'indignation en Grande-Bretagne. De toute façon, quand on connaît la vie des étudiants — fumette, soirées alcoolisées et malbouffe — on peut se poser la question de la qualité de ces organes (plaisanterie douteuse).
Ça ne va pas fort du côté des palaces européens : la faute au ramadan, qui a commencé début août. La riche clientèle du Golfe est retournée chez elle, laissant des étages entiers désertés. Les prix des chambres sont en baisse, c'est le moment d'en profiter.
Ça ne va pas fort du côté du graphisme : Alex Steinweiss, l'inventeur de la pochette de disque, qui nous a offert des dizaines de créations mémorables, s'est éteint à l'âge de 94 ans. Dans le même temps, on vend de moins en moins de disques (son travail est réuni dans un livre richement illustré édité chez Taschen).
Ça ne va pas fort du côté de la météo : juillet pourri, août pas mieux pour le moment. Les bookmakers parient sur septembre.
Ça ne va pas fort du côté de l'immigration clandestine : selon des témoignages, plusieurs dizaines d'immigrants seraient morts ces derniers jours non loin de l'île italienne de Lampedusa. Ces dizaines s'ajoutent aux autres dizaines qui ont déjà péri lors de voyages de l'espoir qui se transforment en tragédies. Le printemps arabe a laissé la place à l'été meurtrier.
Ça ne va pas fort du côté de la démocratie : la répression en Syrie aurait fait plus de 1600 morts. Que peuvent faire les grandes démocraties occidentales, à part des blocages d'avoirs et des déclarations laborieusement mises au point ? Rien. Et que font les autres pays arabes ? Rien.
Ça ne va pas fort du côté de la décence : Sue Rabbitt Roff, une universitaire britannique, a proposé que les étudiants endettés paient leur scolarité par des dons d'organes rémunérés. Cette déclaration n'a pas réellement provoqué d'indignation en Grande-Bretagne. De toute façon, quand on connaît la vie des étudiants — fumette, soirées alcoolisées et malbouffe — on peut se poser la question de la qualité de ces organes (plaisanterie douteuse).
Ça ne va pas fort du côté des palaces européens : la faute au ramadan, qui a commencé début août. La riche clientèle du Golfe est retournée chez elle, laissant des étages entiers désertés. Les prix des chambres sont en baisse, c'est le moment d'en profiter.
Ça ne va pas fort du côté du graphisme : Alex Steinweiss, l'inventeur de la pochette de disque, qui nous a offert des dizaines de créations mémorables, s'est éteint à l'âge de 94 ans. Dans le même temps, on vend de moins en moins de disques (son travail est réuni dans un livre richement illustré édité chez Taschen).
Ça ne va pas fort du côté de la météo : juillet pourri, août pas mieux pour le moment. Les bookmakers parient sur septembre.
mercredi 3 août 2011
Murdoch : première condamnation
Dans l'affaire des écoutes illégales du News of The World, la justice britannique vient de frapper, en toute indépendance : Jonathan May-Bowles, "l'entarteur" de Rupert Murdoch lors de son audition devant la commission parlementaire, vient d'être sévèrement condamné à 6 semaines de prison et à une amende de 250 livres (285 €). On ne brave pas impunément la loi en Grande-Bretagne.
(Source : AFP).
(Source : AFP).
Le BEA s'alarme
Après les protestations de toutes parts suscitées par la publication du rapport qui mettait en cause les pilotes du vol AF 447, le BEA* plonge dans l'embarras, suite aux révélations de la presse évoquant la suppression d'un paragraphe relatif à l'alarme de décrochage de l'avion, qui aurait contribué à la confusion dans le cockpit. Il serait prudent d'attendre le prochain rapport (définitif ?) pour connaître (éventuellement) les causes exactes de ce tragique accident, en rappelant qu'il a eu pour départ la défaillance des sondes Pitot, de fabrication française (voir mon post du 29 juillet, "Le BEA et le port du chapeau"). Les enjeux économiques sont évidemment importants, mais la vérité devrait primer sur toute autre considération, pour la sécurité aérienne et l'indépendance de cet organisme. Un expert qui cède aux pressions n'est plus un expert.
*Bureau d'Enquête et d'Analyse de l'aviation civile.
*Bureau d'Enquête et d'Analyse de l'aviation civile.
Vous n'auriez pas un milliard de dollars ?
L'Arabie saoudite annonce la mise en chantier prochaine de la plus haute tour du monde (1000 m), qui devrait avantageusement détrôner la tour Burj Khalifa de Dubaï (à peine 828 m). Le coût du projet est estimé à 1,2 milliard de dollars. Selon l'ONU et les organisations humanitaires actives dans la région, c'est justement la somme qu'il faudrait pour venir en aide aux populations de la Corne de l'Afrique frappée par une sévère famine. Le monde a-t-il absolument besoin d'un nouveau phallus de verre et de métal qui servira avant tout à flatter l'ego de ceux qui le possèderont ? Lors du tsunami de 2004, qui avait ravagé (entre autres) le plus grand pays musulman de la planète (l'Indonésie), on avait pu constater la faible solidarité spontanée des pays du Golfe, qui avaient fini par contribuer en trainant les pieds, sous la pression morale de la communauté internationale. Voici peut-être une occasion de faire un peu mieux ?
lundi 1 août 2011
Transparence
Merci à Jean-Marie Le Pen de nous rappeler régulièrement la vraie nature du Front National, face aux efforts de sa fille pour le repeindre aux couleurs pastel. Chassez le naturel...
Acta est fabula
En français : "la farce est jouée". La mauvaise comédie donnée par les parlementaires américains vient d'aboutir à un accord in extremis, selon la meilleure dramaturgie du théâtre de boulevard. Que des politiciens aient préféré faire passer leurs intérêts partisans avant le bien public n'est pas très étonnant. Quand on regarde cet accord d'un peu plus près, on s'aperçoit qu'il autorise un relèvement du plafond de la dette de 2100 milliards de $, mais qu'il comporte aussi 917 milliards de $ d'économies dans un premier temps, et 1500 milliards supplémentaires à venir, notamment sur les programmes Medicaid (santé des plus défavorisés) et Medicare (santé des gens âgés) ; et aucun impôt supplémentaire sur les plus hauts revenus. Warren Buffett a été très clair, il y a quelque temps, en déclarant : "la lutte des classes existe toujours, et c'est la mienne (la classe des super-riches) qui est en train de gagner". Vous connaissez donc les perdants.
La France binaire
Juilletiste ou aoûtien ? Mer ou montagne ? Bretagne ou Côte d'Azur ? Hôtel ou chambre d'hôte ? Salé ou sucré ? La France fonctionne essentiellement en mode binaire, et souvent en opposition. Ceux d'en haut contre ceux d'en bas, les patrons contre les employés, Paris contre la province (pardon, les Régions), la Gauche contre la Droite, tous ces antagonismes donnant lieu à l'un des plaisirs les plus français qui soient : débattre et argumenter sans fin pour avoir à tout prix raison. C'est le mois d'août, vous avez peut-être un peu de temps pour réfléchir, je vous propose de choisir votre camp : mocassin ou chaussures à lacets ? Caleçon ou slip kangourou ? Chocolat au lait ou chocolat noir ? Thé ou café ? Bio ou pas bio ? Couette ou couverture ? Plutôt douche ou plutôt bain ? Boîte manuelle ou boîte automatique ? Essence ou diesel ? Mac ou PC ? Vous n'avez pas le droit de rester neutre.
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