La Troisième Guerre mondiale a commencé le 11 septembre 2001. Ce jour-là, c’était le Pearl Harbor du terrorisme : une attaque surprise, impitoyable, meurtrière. Cette guerre s’est poursuivie en Afghanistan, pour de justes raisons, et en Irak, pour de mauvaises raisons, fondées sur le mensonge et la manipulation de l’opinion américaine. Il y a eu les épisodes sanglants de Madrid en 2004 et Londres en 2005. Cette guerre se déroule aujourd’hui au Mali et en Algérie, toujours contre le même ennemi : l’Islam radical et ses fanatiques, qui veulent imposer à tous les règles barbares de leurs croyances. Les différentes nationalités des terroristes montrent qu’ils se recrutent partout, y compris dans notre pays, et que personne n’est à l’abri d’un attentat.
L’espoir suscité par le supposé « Printemps arabe » est en train de retomber, avec une poussée des Frères Musulmans dans pratiquement tous les pays où celui-ci a eu lieu. Partout on parle de charia, de femmes voilées sous peine d’être battues, d’oppressions et de restrictions diverses, à commencer par les libertés fondamentales. Chacun de ces pays peut être un havre potentiel pour de nouveaux « martyrs » près à mener des agressions diverses contre « l’occident » haï.
Ce qui se mène est une guerre nouvelle, asymétrique, multiforme, dont le front change en permanence de pays ou de région, contre un ennemi qui n’a qu’un objectif : détruire la liberté et imposer sa loi.
Il va de soi que les pays démocratiques ne peuvent accepter cette volonté d’oppression et doivent réagir fermement et promptement, et l’engagement récent de la France au Mali est une bonne nouvelle, surtout venant d’un président que l’on n’imaginait pas si déterminé ; rendons-lui hommage.
Il faut trouver les réponses les plus efficaces à ces actes de guerre : les drones en sont une, le renseignement en est une autre, l’engagement militaire quand il est approprié. À ce propos, on ne peut qu’être consterné par le soutien a minima de l’Europe à la France : quelques avions de transport, un peu d’argent et de vagues promesses.
En même temps, l’action militaire ne peut être la seule : il faut agir aussi sur les plans économique et politique. Le règlement du conflit israélo-palestinien serait un grand pas en avant ; il supprimerait un foyer de haine et de rage qui dure depuis 50 ans. Il faudrait aussi lutter contre les deux autres terreaux du terrorisme, la pauvreté et l’ignorance. Recruter un jeune adulte en lui promettant qu’il sera accueilli au paradis par 72 vierges après avoir fait exploser sa ceinture est d’autant plus facile si celui-ci n’a ni éducation ni travail ni perspective d'avenir.
Il ne faut donc pas se leurrer et penser que tout sera réglé dans quelques années. C’est une guerre, elle sera longue à mener, il faut la mener sur plusieurs fronts, militaire et autres, mais si la liberté compte encore dans ce monde, les pays démocratiques se doivent de la gagner. Espérons simplement que ce combat contre l’obscurantisme ne soit pas une nouvelle Guerre de Cent ans. Ce serait un triste 21e siècle.
C'est un blog qui traite de l'actualité sous toutes ses formes, politique, économique, sociale, culturelle, cosmique, anecdotique, pittoresque, avec une triple garantie : orthographe impeccable, grammaire irréprochable, très peu d'anglicismes.
lundi 21 janvier 2013
vendredi 18 janvier 2013
Les Experts: Bamako
L’un des effets collatéraux de l’intervention française au Mali aura été de provoquer la prolifération des Experts devant les micros des radios et sur les plateaux de télévision, comme aux grandes heures de la première guerre du Golfe. Experts en terrorisme, en contre-terrorisme, experts militaires, experts en monde arabe, en gaz et en pétrole, experts en Al-Qaida, en AQMI, experts en stratégie, la plupart de ces sommités se révèlent être surtout des experts en généralités : n’étant pas directement sur le terrain, n'ayant aucune source privilégiée d'information, ils n’ont rien dit que n’importe qui d’un peu sensé ne pourrait penser par lui-même, à la lecture de la presse française et internationale. Mais ça ne fait rien : les journalistes continuent de les inviter en nombre, tout simplement parce que la grande qualité de ces experts est de faire le travail à leur place. Dans les grands médias audiovisuels, le bavardage remplace de plus en plus l’information.
(Cerise sur le gâteau : nous avons même droit à l’inévitable opinion de Bernard-Henri Lévy, expert en médiatisation, - dans Newsweek).
(Cerise sur le gâteau : nous avons même droit à l’inévitable opinion de Bernard-Henri Lévy, expert en médiatisation, - dans Newsweek).
lundi 7 janvier 2013
Qu'est-ce qu'on attend ?
Qu’est-ce qu’on attend pour s’attaquer sérieusement aux gaspillages tous azimuts de l’argent public (Les 30 milliards de la formation professionnelle, les subventions pour tout et n’importe quoi sans contrôle, le train de vie extravagant de beaucoup d’élus...), avant d’assommer d’impôts tout le monde ?
Qu’est-ce qu’on attend pour réformer l’État, avec ses 36 000 communes, ses 107 départements (métropole et Territoires d’Outre-mer), ses 22 régions, ses 1244 agences gouvernementales différentes (450 000 employés) ?
Qu’est-ce qu’on attend pour aligner les régimes spéciaux de retraite largement déficitaires sur le régime général, avant de penser à reculer encore l’âge de départ ?
Qu’est-ce qu’on attend pour mettre un frein aux recrutements sans fin des collectivités locales, qui font souvent double emploi avec les fonctionnaires d’état ?
Qu’est-ce qu’on attend pour s’attaquer réellement à la simplification du Code pénal, du Code civil, du Code du travail (3700 pages en France, 75 pages en Suisse), du Code des impôts avec leurs milliers de lois byzantines ?
Qu’est-ce qu’on attend pour arrêter de produire des rapports qui sont aussitôt ignorés, placardisés et jamais suivis d’effet (La Commission Attali ? Le rapport Gallois ?) ?
Qu’est-ce qu’on attend pour accélérer les processus de décision et rapprocher le temps administratif du temps d’aujourd’hui ?
Monsieur le président de la République, il n’est plus temps de se hâter lentement ; il faut se hâter tout court. Le temps presse.
Qu’est-ce qu’on attend pour réformer l’État, avec ses 36 000 communes, ses 107 départements (métropole et Territoires d’Outre-mer), ses 22 régions, ses 1244 agences gouvernementales différentes (450 000 employés) ?
Qu’est-ce qu’on attend pour aligner les régimes spéciaux de retraite largement déficitaires sur le régime général, avant de penser à reculer encore l’âge de départ ?
Qu’est-ce qu’on attend pour mettre un frein aux recrutements sans fin des collectivités locales, qui font souvent double emploi avec les fonctionnaires d’état ?
Qu’est-ce qu’on attend pour s’attaquer réellement à la simplification du Code pénal, du Code civil, du Code du travail (3700 pages en France, 75 pages en Suisse), du Code des impôts avec leurs milliers de lois byzantines ?
Qu’est-ce qu’on attend pour arrêter de produire des rapports qui sont aussitôt ignorés, placardisés et jamais suivis d’effet (La Commission Attali ? Le rapport Gallois ?) ?
Qu’est-ce qu’on attend pour accélérer les processus de décision et rapprocher le temps administratif du temps d’aujourd’hui ?
Monsieur le président de la République, il n’est plus temps de se hâter lentement ; il faut se hâter tout court. Le temps presse.
mercredi 2 janvier 2013
1193, 681
Le Nouvel An a tenu ses promesses et nous a gratifiés des deux fournées rituelles : les voitures brûlées et les promus à la Légion d’honneur. 1193 pour les premières, 681 pour les seconds. Quel rapport ? Peut-être une perte globale de repères, quand plus d’un millier de voitures brûlées en une nuit n’émeut plus personne, et que l’on donne cette décoration créée par Napoléon « pour récompenser les mérites éminents militaires ou civils rendus à la Nation » à tout et n’importe qui (Sylvester Stallone, Vladimir Poutine, Jacques Servier, mis en examen dans l’affaire du Médiator...). La liste de ceux qui l’ont refusée semble plus honorable : Claude Monet, Pierre et Marie Curie, Albert Camus, Jacques Prévert, Simone de Beauvoir... Le dessinateur Jacques Tardi, promu dans cette fournée, vient aussi de la refuser. En quoi Poutine ou Stallone ont-ils rendu des services éminents à la Nation française ?
Voitures brûlées, médailles bradées, aujourd’hui comme hier, il n’y a rien là que de très... normal.
Voitures brûlées, médailles bradées, aujourd’hui comme hier, il n’y a rien là que de très... normal.
lundi 31 décembre 2012
Saint Sylvestre, priez pour eux
Que restera-t-il de ce réveillon ? Des tonnes d’huitres, de foie gras et de saumon fumé consommées, des digestions difficiles, du vomi dans les caniveaux, du verre brisé sur la voie publique, quelques étourdis estropiés par des bouchons de champagne qui sautent ou des pétards qui explosent trop tôt, quelques centaines de voitures brûlées (c’est désormais « une tradition »), des milliers de sapins abandonnés sur les trottoirs, des images sur Facebook ou sur YouTube de viandes saoules qui beuglent « Bonne Annéééééeee ! » sur les Champs-Élysées sous contrôle étroit de la police, des émissions à la télé plus pathétiques les unes que les autres et bien sûr, l’annonce du nombre de tweets ou de sms envoyés, qui, on l’espère, battra le record de l’année dernière.
Soyons juste, il y a des gens qui fêtent la nouvelle année de façon agréable, conviviale, chaleureuse, drôle, mais on ne les voit pas dans les médias, il n’y a que les excès qui soient intéressants, si possible bien épais et bien vulgaires.
À minuit, au moment des embrassades sous le gui, ayons une pensée pour les éboueurs du 1er janvier, leur travail sera difficile.
Soyons juste, il y a des gens qui fêtent la nouvelle année de façon agréable, conviviale, chaleureuse, drôle, mais on ne les voit pas dans les médias, il n’y a que les excès qui soient intéressants, si possible bien épais et bien vulgaires.
À minuit, au moment des embrassades sous le gui, ayons une pensée pour les éboueurs du 1er janvier, leur travail sera difficile.
mardi 25 décembre 2012
Elizabeth 3(D)
C’était le scoop du jour. Sa Gracieuse Majesté a présenté hier ses vœux à ses sujets en 3D ! Avoir l’illusion de la reine dans son salon, vous souhaitant personnellement une bonne année 2013, a dû être une expérience émotionnelle intense pour nos amis britanniques. Et cela prouve à quel point cette monarchie est moderne, et sait vivre avec les techniques de son temps. Le fait qu’un nombre infime de foyers a pu voir ces vœux en relief, compte tenu de l’équipement des ménages en 3D, ne doit pas venir gâcher la fête. C’était un événement, on vous dit. Comme le Pape envoyant avec virtuosité (!) son premier tweet, en direct live du Vatican. Dans les grands médias, ces faits occupent une place conséquente. N’y avait-t-il vraiment rien de mieux à relater ? Je sais bien que c’est la trêve des confiseurs, mais ce n’est pas forcément la trêve du discernement.
Vendredi, c'était la fin
Les Mayas ne se sont pas trompés, ou à peine. La fin du monde n’était pas pour la planète, mais pour OWNI, ce site d’informations intéressantes et précieuses que l’on ne trouvait pas ailleurs. Faute de modèle économique viable, OWNI a déposé son bilan. Une source d’info précieuse se tarit. C’est triste.
Dans le même temps, la vidéo « Gangnam Style », d’une indigence achevée, a été vue sur YouTube plus d’un milliard de fois. Et les vidéos de chatons espiègles et de bébés farceurs se portent aussi très bien, merci. « Du pain et des jeux », disaient déjà les Romains. Rien de nouveau sous le soleil.
Côté OWNI, le cadavre bouge encore : les archives restent en ligne. Allez voir, ça vaut le voyage. www.owni.fr
Dans le même temps, la vidéo « Gangnam Style », d’une indigence achevée, a été vue sur YouTube plus d’un milliard de fois. Et les vidéos de chatons espiègles et de bébés farceurs se portent aussi très bien, merci. « Du pain et des jeux », disaient déjà les Romains. Rien de nouveau sous le soleil.
Côté OWNI, le cadavre bouge encore : les archives restent en ligne. Allez voir, ça vaut le voyage. www.owni.fr
jeudi 20 décembre 2012
Gérard Depardiovitch ?
Ne voulant pas laisser son grand ami Gérard dans le désarroi apatride, Vladimir de Russie lui offre un passeport quand il veut. Voilà le mérite de la démocratie musclée : nul besoin d’attendre des années, inutile d'avoir résidé dans le pays, il suffit d’avoir des amis haut placés pour devenir instantanément un honnête citoyen. Notre truculent Gérard ne sera pas dépaysé en Russie : la réputation de ses habitants pour la ripaille et l’ivresse (surtout l'ivresse) n’est plus à faire. Côté professionnel, il pourrait reprendre au cinéma les grands rôles de la littérature russe, qui ne manquent pas, ou même tenter des rapprochements originaux franco-russes (Manon des steppes ? Cyranoff ? Le dernier Métro de Moscou ?). Buvons un verre de vodka à la santé du nouveau Russe. Za vache zdorovie !
mercredi 12 décembre 2012
Une question de rémunération
Bonne année 2011 pour les patrons du CAC 40 : leur rémunération a encore augmenté, s’établissant en moyenne à 4,2 millions d’euros, en hausse de 4% par rapport à 2010, selon la société Proxinvest. Le club des cracks du CAC est mené par Maurice Lévy, avec 19,6 M€, suivi de Carlos Ghosn (13,3 M€) et Bernard Charlès, de Dassault Systèmes (10,9 M€). Proxinvest relève que dans le même temps le CAC 40 a baissé de 17% et les bénéfices nets ont reculé de 10%.
Mauvaise année 2013 pour les possesseurs de Livret A : sa rémunération devrait baisser, selon « Les Échos », passant de 2,25% à 2, voire 1,75%. Les presque riches qui ont les moyens de mettre 19 125 € sur leur livret (pour le moment) auraient reçu 430,31 € en 2013, avec un taux à 2,25%. Compte tenu d’une inflation prévue en baisse, c’est beaucoup trop. Il faut vraiment que les efforts de redressement national soient partagés par tous.
Mauvaise année 2013 pour les possesseurs de Livret A : sa rémunération devrait baisser, selon « Les Échos », passant de 2,25% à 2, voire 1,75%. Les presque riches qui ont les moyens de mettre 19 125 € sur leur livret (pour le moment) auraient reçu 430,31 € en 2013, avec un taux à 2,25%. Compte tenu d’une inflation prévue en baisse, c’est beaucoup trop. Il faut vraiment que les efforts de redressement national soient partagés par tous.
lundi 10 décembre 2012
Tapie et Berlusconi, l'éternel retour
Après Bernard chanteur, Bernard chef d’entreprise, Bernard ministre, Bernard footeux et condamné, Bernard comédien, voici Bernard patron de presse ? Ce n’est pas par amour des journaux que Bernard Tapie souhaite s’allier à Hersant médias ; derrière le papier (La Provence) il y a évidemment la mairie de Marseille. Aux dernières nouvelles, son offre ne serait plus viable, grâce à la proposition de dernière minute du groupe belge Rossel. Souhaitons que celui-ci l’emporte. Tapie patron de presse, c’est confier au renard les clés du poulailler. On en frémit d’avance.
Quant à Berlusconi, ce n’est pas l’intérêt supérieur de l’Italie qui le motive. Il ne devrait pas hésiter à détruire le travail difficile que Mario Monti a fait, par démagogie. Pourquoi ? Pour retrouver au plus vite une immunité parlementaire, bien sûr, qui le mettra à l’abri d’une justice qui se rapproche de lui dangereusement. Si ce consommateur de prostituées et de soirées « Bunga Bunga » devait être réélu, ce serait vraiment à désespérer des peuples et de la démocratie. Espérons que les Italiens nous éviteront cette disgrâce.
Quant à Berlusconi, ce n’est pas l’intérêt supérieur de l’Italie qui le motive. Il ne devrait pas hésiter à détruire le travail difficile que Mario Monti a fait, par démagogie. Pourquoi ? Pour retrouver au plus vite une immunité parlementaire, bien sûr, qui le mettra à l’abri d’une justice qui se rapproche de lui dangereusement. Si ce consommateur de prostituées et de soirées « Bunga Bunga » devait être réélu, ce serait vraiment à désespérer des peuples et de la démocratie. Espérons que les Italiens nous éviteront cette disgrâce.
jeudi 6 décembre 2012
Le sperme made in France en danger
Une récente étude scientifique nous alerte : sur une période de 17 ans (1989-2005), le nombre de spermatozoïdes dans la semence d’un mâle français de 35 ans est passé de 73,6 millions/ml à 49,9 millions/ml ! Les scientifiques citent plusieurs raisons, notamment environnementales (perturbateurs endocriniens). D’autres recherches moins récentes avaient évoqué le port de slips Kangourou trop serrés, comprimant les testicules (on a soupçonné un temps le lobby des caleçons de manipulation).
Mais il y a peut-être d’autres raisons à cette débandade : quand on feuillette la plupart des magazines de mode, les filles photographiées n’ont plus ni seins ni fesses, deux appas dont on connaît le fort impact auprès des hommes. Plusieurs années de vision de ces femmes dépossédées de leurs attraits par les diktats des couturiers ont pu avoir un effet plus profond que d’exciter des féministes déjà furieuses.
Heureusement, l’OMS rappelle que le sperme français reste bien au-dessus de la norme de fertilité admise (supérieure à 15 millions/ml). Nous n’avons donc pas à redouter l’extinction prochaine du peuple le plus... spirituel de la Terre, selon la célèbre formule.
Mais il y a peut-être d’autres raisons à cette débandade : quand on feuillette la plupart des magazines de mode, les filles photographiées n’ont plus ni seins ni fesses, deux appas dont on connaît le fort impact auprès des hommes. Plusieurs années de vision de ces femmes dépossédées de leurs attraits par les diktats des couturiers ont pu avoir un effet plus profond que d’exciter des féministes déjà furieuses.
Heureusement, l’OMS rappelle que le sperme français reste bien au-dessus de la norme de fertilité admise (supérieure à 15 millions/ml). Nous n’avons donc pas à redouter l’extinction prochaine du peuple le plus... spirituel de la Terre, selon la célèbre formule.
Vols de nuit
La compagnie aérienne australienne Qantas vient d’annoncer qu’elle retirait son offre d’accès Wi-Fi à bord de ses avions ; seuls 5% des passagers utilisaient le service. Pourquoi ? Parce que beaucoup de vols Qantas se déroulent de nuit, et que la nuit... les gens dorment, plutôt que d’utiliser Internet. Ce phénomène, que l’on peut observer partout où il fait nuit sur la planète, est donc valable aussi dans les airs. Qantas l’avait oublié ; la nature le lui rappelle. Bonne nuit.
dimanche 2 décembre 2012
Les Nouvelles Tripes
Novembre, qui vient de laisser la place à... décembre, je vois que vous suivez, était le mois de la Toussaint, de l’Armistice, de la photographie, de la Journée mondiale des toilettes et... des produits tripiers (le rapprochement est tout à fait fortuit). Chaque année désormais, novembre est le mois choisi par les professionnels de la profession tripière pour nous faire découvrir ou redécouvrir ces produits qui, selon le site Internet qui leur est consacré, sont « les stars du quotidien ». Tripes, rognons, langue, queue, panse, ris et autres abats se disputent donc le hit parade de nos tables ; un livre intitulé « Beurk ! C’est bon ! » est censé nous redonner de l’appétit pour lesdits produits, avec un texte de promotion qui commence par « Les tripes, c’est chic ! ». À Paris, le « Tripes Truck » a proposé aux habitants des dégustations gratuites dans plusieurs quartiers. On voit donc que l’imaginaire inspiré par ces abats est sans limites, et que nous devrions bénéficier dans le futur de nombreuses autres campagnes de promotions inoubliables.
samedi 1 décembre 2012
Florange : tout ça pour ça
Après s’être frappé la poitrine comme le roi de la jungle en affirmant pouvoir faire plier le roi de l’acier, notre héraut du Redressement productif a dû, de son propre aveu, se courber devant l’Élysée et Matignon. Le repreneur annoncé a fait long feu ; la nationalisation s’est évaporée ; les 400 millions sont devenus 180, et l’investisseur providentiel est... Lakshmi Mittal.
Bilan : l’annonce d’une nationalisation a inquiété les investisseurs internationaux jusqu’à Hong Kong, le bras de... fer avec Mittal a été perdu, les promesses faites aux salariés ne seront pas tenues. Il y a un mot pour ce genre de résultat : le fiasco.
On peut toujours espérer que les politiques tirent des enseignements de ce genre de pitoyable pantalonnade. Mais quand on regarde le bilan des derniers six mois du ministre du Redressement productif, qui répète en boucle la séquence annonces tonitruantes (voire mensongères), fanfaronnades tartarines, rétropédalage et propos nettement plus mesurés voire contradictoires avec les précédents, on a l’impression que l’amnésie le frappe à chaque fin de cycle. Il y a un remède à cette maladie chronique : la démission.
Bilan : l’annonce d’une nationalisation a inquiété les investisseurs internationaux jusqu’à Hong Kong, le bras de... fer avec Mittal a été perdu, les promesses faites aux salariés ne seront pas tenues. Il y a un mot pour ce genre de résultat : le fiasco.
On peut toujours espérer que les politiques tirent des enseignements de ce genre de pitoyable pantalonnade. Mais quand on regarde le bilan des derniers six mois du ministre du Redressement productif, qui répète en boucle la séquence annonces tonitruantes (voire mensongères), fanfaronnades tartarines, rétropédalage et propos nettement plus mesurés voire contradictoires avec les précédents, on a l’impression que l’amnésie le frappe à chaque fin de cycle. Il y a un remède à cette maladie chronique : la démission.
samedi 24 novembre 2012
Le triple A tient bon
Bercy nous communique : toutes les piles AAA en vente sur le territoire national n'ont pas perdu leur triple "A". Les Français peuvent donc continuer à les acheter en toute confiance. Une preuve supplémentaire de la solidité de notre économie.
La fuite à Bordeaux
On sait aujourd'hui ce que Nicolas Sarkozy a dit au juge Gentil lors de son audition : grâce à une fuite opportune, le journal "Sud-Ouest" s'en fait largement l'écho. Une fois de plus, le secret de l'instruction est totalement bafoué. On attend les mesures fermes contre cette infraction que va prendre madame le ministre de la Justice, qui a bien insisté sur le caractère moral et irréprochable qu'elle entendait donner à son action.
Les poilus de la BCE
Le Conseil européen a tranché : Yves Mersch fait son entrée au directoire de la Banque centrale européenne. Ce moustachu luxembourgeois a été nommé contre l’avis du Parlement européen, qui avait souhaité qu’une femme soit désignée. Les 6 membres du directoire et les 17 banquiers centraux représentant le Conseil des gouverneurs seront donc tous de sexe masculin. On sait que la finance est un milieu plutôt misogyne, où les qualités viriles sont glorifiées et encouragées. Mais il est regrettable de constater que les femmes comptent pour rien à la BCE, et que l’avis du Parlement élu compte pour du beurre.
Dallas à Paris
À la fin d’une semaine où le trio Copé-Fillon-Juppé nous a offert un épisode quotidien d’une ahurissante série télévisée, c’est le méchant emblématique mondialement célèbre, Larry Hagman, J.R., qui tire sa révérence. La coïncidence ironique est trop frappante pour ne pas être notée. Un scénariste qui aurait proposé le déroulé exact de ce qui s’est passé cette semaine à l’UMP aurait sans doute vu son projet refusé pour un manque total de crédibilité. Une fois de plus, la réalité (pitoyable) dépasse totalement toute fiction.
P.S. La politique peut être passionnante à la télévision : je vous conseille de regarder sur Arte la formidable série "Borgen", qui nous vient du Danemark.
P.S. La politique peut être passionnante à la télévision : je vous conseille de regarder sur Arte la formidable série "Borgen", qui nous vient du Danemark.
jeudi 22 novembre 2012
Un jeudi à Bordeaux
Les médias ont passé la journée à faire des points réguliers sur l’audition à Bordeaux de Nicolas Sarkozy par le juge Gentil, qui parait-il ne l’est pas. Au soir de ce jeudi 22 novembre, on peut résumer les informations à ceci : on ne l’a pas vu entrer, on l’a à peine vu sortir, et on ne sait pas ce qui s’est dit. On sait seulement que l’ex-président a désormais le statut de témoin assisté dans cette affaire Bettencourt. Un exemple éclatant de la façon dont fonctionnent les médias : s’il n’y a pas de nouvelles, on fabrique de pseudo-infos pour occuper l’antenne et faire croire au public qu’il est efficacement informé, minute par minute. Et maintenant, une page de publicité.
Les élites à bonne école
Rémunérations extravagantes, primes conséquentes distribuées selon des critères opaques, enseignants payés en heures supplémentaires pour des horaires normaux, frais d’inscription très élevés, logements de fonction attribués de façon irrégulière, autoritarisme de certains membres du conseil d’administration, refus de la transparence, tout cela se passe dans la grande école qui est chargée de former les futures élites à... la bonne gouvernance des institutions publiques : Sciences Po. On comprend mieux le comportement arrogant, condescendant et désinvolte vis-à-vis de l’argent public de nos dirigeants présents et passés : ils ont été à bonne école. Interrogé par les médias, Jean-Claude Casanova, l’un des dirigeants de Sciences Po, a daigné répondre qu’il n’entrerait pas dans les détails de cette affaire, qui sont « trop techniques », et que le problème était en voie de règlement. La langue de bois et l’enfumage font aussi partie des matières enseignées.
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