Une question de rémunération

Bonne année 2011 pour les patrons du CAC 40 : leur rémunération a encore augmenté, s’établissant en moyenne à 4,2 millions d’euros, en hausse de 4% par rapport à 2010, selon la société Proxinvest. Le club des cracks du CAC est mené par Maurice Lévy, avec 19,6 M€, suivi de Carlos Ghosn (13,3 M€) et Bernard Charlès, de Dassault Systèmes (10,9 M€). Proxinvest relève que dans le même temps le CAC 40 a baissé de 17% et les bénéfices nets ont reculé de 10%.
Mauvaise année 2013 pour les possesseurs de Livret A : sa rémunération devrait baisser, selon « Les Échos », passant de 2,25% à 2, voire 1,75%. Les presque riches qui ont les moyens de mettre 19 125 € sur leur livret (pour le moment) auraient reçu 430,31 € en 2013, avec un taux à 2,25%. Compte tenu d’une inflation prévue en baisse, c’est beaucoup trop. Il faut vraiment que les efforts de redressement national soient partagés par tous.

Carlos et Carlos

Il y a quelque temps, monsieur Carlos a eu des soucis dans son entreprise. Certains de ses cadres n'étaient pas que des cadres, c'étaient aussi des espions. Une enquête approfondie menée avec toute la désinvolture possible, s'appuyant sur des sources fiables venues d'on ne sait où, l'a clairement démontré. Monsieur Carlos a promptement réagi : virez-moi ces espions ! Et puis, tout compte fait, en y regardant de plus près, ces cadres n'étaient pas des espions : c'étaient des innocents. Monsieur Carlos a alors promptement réagi : excuses, indemnités, blanchiment des réputations ternies. Monsieur Carlos a aussi réfléchi, et il s'est dit : il faut que je renforce mon contrôle sur cette entreprise, ça ne va pas du tout. Et il a eu une idée de génie : s'entourer d'un deuxième Carlos, pour aider le premier à veiller au grain. C'est pour cette raison que le 1er juillet, Carlos Tavares a été nommé Directeur général délégué aux opérations chez Renault, c'est-à-dire Carlos numéro 2.