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samedi 25 février 2012
Renaissance en Italie
Berlusconi, connaît plus ? En cent jours, Mario Monti a accompli plus de choses que Le Cavaliere durant tous ses mandats. Programme de rigueur budgétaire de 20 milliards d’euros, lutte contre la fraude fiscale, réforme des retraites, simplification des formalités administratives et de la feuille d’impôts, libéralisation de certaines professions... Grâce à « Super Mario », dont la popularité est au plus haut, l’Italie retrouve du crédit en Europe et fait de nouveau partie des pays qui comptent ; la crise de la dette s’éloigne un peu, l’époque des frasques et des turpitudes est oubliée. Peut-être faudrait-il cloner Mario et l’installer au pouvoir en Grèce, au Portugal, en Espagne et... en France. Que fait la science ?
lundi 16 janvier 2012
Les incapables majeurs
D’un point de vue juridique, un incapable majeur est un individu de plus de 18 ans dont les capacités de jugement et d’action sont gravement altérées, et qui doit être placé sous tutelle. C’est exactement le cas de la plupart de nos politiques, de droite et de gauche, qui ont géré les finances de la France depuis plus de 30 ans avec une incompétence et une désinvolture telles que notre pays se retrouve avec une montagne de dettes, et donc dégradée par la plus influente des agences de notation, Standard & Poor’s. N’importe quelle entreprise gérée de la sorte aurait fait faillite depuis longtemps. À 100 jours d’une échéance majeure, qui déterminera le choix des mesures à mettre en œuvre, la teneur du débat politique français est pitoyable. On assiste à une bagarre de garnements dans la cour de récréation, avec coups bas, insultes et crachats, alors que l’école est en feu. La capacité de ces incapables de tous bords à régler les problèmes est égale à zéro, ce qui exaspère une partie croissante de la population, et pousse déjà un Français sur trois vers l’extrême droite.
Au niveau de l’Europe, l’incapacité des dirigeants à oublier leurs ego et à instaurer plus de convergence et de solidarité européennes est flagrante. Les accords conclus à grands peine dans les « sommets » européens sont ensuite démantelés par chaque pays, qui demande exceptions et dérogations qui réduisent ledit accord à rien du tout.
C’est exactement le problème que pointe S&P dans son rapport : manque de solidarité européenne, trop de politiques d’austérité qui ne feront pas repartir la croissance, manque de cohérence économique et fiscale entre les pays. Plutôt que de hurler contre ce thermomètre, on devrait réfléchir au diagnostic, qui me semble plutôt fondé. S&P ne demande pas à l’Europe des remèdes qui seraient pires que le mal. S&P demande un ensemble de mesures sensées qui offre une perspective d’amélioration à moyen terme. Il n’y a que nos incapables majeurs pour trouver cela odieux et insupportable.
Au niveau de l’Europe, l’incapacité des dirigeants à oublier leurs ego et à instaurer plus de convergence et de solidarité européennes est flagrante. Les accords conclus à grands peine dans les « sommets » européens sont ensuite démantelés par chaque pays, qui demande exceptions et dérogations qui réduisent ledit accord à rien du tout.
C’est exactement le problème que pointe S&P dans son rapport : manque de solidarité européenne, trop de politiques d’austérité qui ne feront pas repartir la croissance, manque de cohérence économique et fiscale entre les pays. Plutôt que de hurler contre ce thermomètre, on devrait réfléchir au diagnostic, qui me semble plutôt fondé. S&P ne demande pas à l’Europe des remèdes qui seraient pires que le mal. S&P demande un ensemble de mesures sensées qui offre une perspective d’amélioration à moyen terme. Il n’y a que nos incapables majeurs pour trouver cela odieux et insupportable.
jeudi 8 décembre 2011
La dernière dernière chance
Ce soir à Bruxelles commence donc le 12e sommet européen de la 12e dernière chance, pour résoudre la crise des dettes souveraines et sauver l'euro. Depuis 18 mois, les sommets se succèdent, accompagnés à chaque fois des prédictions les plus alarmistes si le sommet devait connaître l'échec. Au fil des mois la crise s'est aggravée, la note devient de plus en plus lourde à payer. Les décisions qui finiront par être prises sous la pression des marchés auraient du l'être il y a longtemps, dans une relative maîtrise du calendrier. Ce n'est plus le cas. L'attitude alarmiste étant devenue une habitude, ces annonces d'apocalypse ont aujourd'hui un résultat inattendu : elles nous font bâiller.
jeudi 27 octobre 2011
L'Europe, de la Chine au Brésil
La vision du Général se révèle aujourd'hui un peu étriquée (L'Europe, de l'Atlantique à l'Oural). Parmi les dispositions de l’accord européen d’hier (qui ne règle rien définitivement, mais depuis le succès des séries TV, nous avons pris l’habitude des histoires racontées en plusieurs épisodes) figure la participation éventuelle des pays émergents au sauvetage, et principalement la Chine et le Brésil. Aujourd’hui les économies des grandes régions du monde sont interconnectées, et personne n’a envie de voir l’Europe s’enfoncer dans une crise sévère, ce qui aurait un impact douloureux sur les exportations des autres pays. Le monde entier a donc intérêt à voir l’Europe résoudre ses problèmes, et en particulier la Chine, dont l’Europe est le 1er partenaire commercial, devant les USA. Les bonnes âmes poussent aussitôt des cris d’orfraie à l’idée que l’Empire du Milieu demande des contreparties (sourdine mise à propos des droits de l’homme, des libertés civiles, des quotas d’exportations...) Avant de donner des leçons, rappelons que nous avons soutenu pendant de nombreuses années (droite et gauche) de grands démocrates comme Hosni Moubarak, Zine el-Abidine Ben Ali, Hassan II et... Mouammar Kadhafi. Les critères aujourd’hui sont clairs, ce sont les mêmes qu’hier : ceux qui ont les poches pleines dictent la marche à suivre, l’Allemagne dans la zone euro, et les grands émergents à l’extérieur. N’espérez pas qu’ils se montrent altruistes. Les grands pays occidentaux ne l’ont pas été quand ils menaient le monde ; pourquoi ces « nouveaux maître de l'économie » le seraient-ils ?
dimanche 23 octobre 2011
L'Europe des illusionnistes
Malgré la cacophonie et l’incohérence habituelles de la communication des dirigeants européens, ce qui se prépare est assez clair : d’un côté, la Grèce fait défaut sur sa dette pour environ 50%, ce qui entraîne de grosses pertes pour les banques qui la détiennent. D’un autre côté, on recapitalise ces mêmes banques pour leur permettre de supporter le choc, avec environ une centaine de milliards. De l’argent privé est donc perdu, remplacé par de l’argent public. Une fois de plus, les contribuables paient pour les erreurs et les folies des banquiers, pour leur permettre de continuer à payer des salaires sans aucun rapport avec la richesse réelle produite et de verser d’extravagants bonus. Et pour faire « avaler » le stratagème, on dramatise à l’excès les péripéties des tractations, pour faire peur à tout le monde, parce que la peur annihile le jugement. Il est évident qu’une solution sera trouvée mercredi prochain, tout simplement parce que le dirigeant qui serait vu comme responsable de l’échec peut dire adieu à la suite de sa carrière politique. Ces mesures pour venir au secours d’un secteur bancaire qui produit essentiellement des profits pour lui-même et des crises pour tous les autres doivent être accompagnées d’une régulation beaucoup plus stricte : c’est l’intention des gouvernements. Mais souvent l’intention se perd dans les méandres des dispositions réelles prévues par les accords. Le diable est dans les détails, c’est bien connu.
lundi 17 octobre 2011
P.S. (post-scriptum)
Les jeux sont faits, François a gagné, Martine a perdu, mais tout va bien, tout le monde sourit sur la photo, même les éliminés du premier tour. Chacun a exposé son programme, défini ses objectifs, allant de la réalité au rêve. Il y a cependant une chose dont personne n'a parlé, qui ne figure dans aucun plan d'action : la suppression des dépenses inutiles et la chasse aux gaspillages et gabegies en tout genre qui se sont accumulés depuis 30 ans. Il suffit de lire le dernier numéro du Point pour être plongé dans l'horreur : mauvaise gestion, désinvolture budgétaire, dépenses excessives et improductives à tous les étages, sur tout le territoire. L'État est un gigantesque Pacman qui dévore nos euros de façon vorace, sans se préoccuper de la pertinence des dépenses, sans rendre de comptes à qui que se soit. À l'heure des efforts et du désendettement, cette gabegie est insupportable. Il serait temps de s'en indigner, et de le manifester. Le moment est favorable, parce que le temps des urnes se rapproche.
mardi 20 septembre 2011
Chacun pour soi ou chacun pour tous ?
Depuis plusieurs semaines, les dirigeants européens interviennent en ordre dispersé face à la crise des dettes souveraines. Chacun semble penser beaucoup plus à son électorat et aux prochaines échéances qu’à l’intérêt général. Le résultat est une cacophonie et une incohérence qui ne font rien pour rassurer les populations et les marchés financiers. Ces attitudes irresponsables et égoïstes sont intéressantes au moment de la Semaine de la Mobilité (en France), qui prône le co-voiturage et l’usage des transports en commun (entre autres), pour améliorer les conditions de vie en ville. Le fait de s’associer pour œuvrer au bien commun pourrait peut-être inspirer nos dirigeants européens. S’ils décidaient de tous monter dans la même voiture ou dans le même bus, pour converger vers le même but, en oubliant un moment les intérêts particuliers, la confiance reviendrait, la crise serait en voie de règlement. Mais du côté de l'Europe, on célèbre plutôt la Semaine de l'Immobilité.
jeudi 14 juillet 2011
Nouvelles d'Europe
Après une semaine de communication désastreuse et d'inaction face à la crise de la dette, l'Eurogroupe annonce un sommet d'urgence pour vendredi 15, avec actions décisives à la clé. Et puis tout compte fait, non. Le sommet d'urgence aura lieu plus tard, l'enjeu est trop important (!). Face à cette cacophonie sans fin, il y a une mesure d'urgence à prendre : nommer Forrest Gump ministre des finances de la zone euro. Il ne pourra que faire mieux.
mercredi 13 juillet 2011
L'Europe, combien d'incapables ?
Le titre de l'éditorial du "Monde" daté de ce jour est trop aimable ("Ces gamins qui nous gouvernent"). N'hésitons pas à parler d'incapables. Incapables de voir la réalité de la crise en face. Incapables de prendre les mesures nécessaires pour y remédier. Incapables d'avoir une communication coordonnée et cohérente pour rassurer les marchés, et les peuples. Tout justes capables d'enchaîner les réunions qui accouchent invariablement de communiqués désespérants, faits de généralités et de propos en bois massif. Dans une libre opinion publiée par l'International Herald Tribune (IHT, 11 juillet 2011), Gordon Brown révèle que lors d'une réunion des ministres des finances européens le 8 octobre 2008, trois semaines après la faillite de la banque Lehman Brothers, ces dirigeants ignoraient encore que LA MOITIÉ des produits dérivés des subprimes était détenue par des grandes banques européennes. Désinvolture ? Incompétence ? Il semble que dans toute l'Europe, la politique n'attire plus que les incapables. On dit que les peuples ont les dirigeants qu'ils méritent. Si c'est exact, alors pauvres de nous.
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