mercredi 5 septembre 2012

La succession de Solférino

Avant de regagner ses terres du Nord, la duchesse d’Aubry daignera nous indiquer avant le 12 septembre le nom de son successeur à l’Hôtel Solférino. Le choix devrait se faire entre le marquis de Désir et le comte de Cambadélis, deux gentilshommes ayant fait clairement allégeance à la duchesse. En coulisses, les gens des différentes coteries manœuvrent intensément pour ravir les places les plus convoitées au Grand Conseil des Influents. Les manants disséminés un peu partout en France ont manifesté leur courroux vis-à-vis de ce processus trop absolutiste à leur goût. Mais tout cela ne compte pas : ceux qui ont les pieds dans la tourbe n’ont jamais voix au chapitre.

mardi 4 septembre 2012

Une rentrée anormale

C’est aujourd’hui la rentrée des classes, et aucun syndicat d’enseignants n’a encore appelé à la grève ! Que se passe-t-il ? Ont-ils oublié de revenir de la plage ? Les quelques recrutements effectués par M. Peillon ont-ils endormi les responsables syndicaux ? Cette rentrée sans grève est très perturbante pour le reste de la population, qui avait déjà prévu de « poser » une ou plusieurs RTT pour pouvoir garder les enfants jetés à la rue par les grévistes. Heureusement, Bernard Thibault s’est dévoué et appelle le monde du travail (sauf les patrons, bien sûr) à une grande journée de mobilisation le 9 octobre. On respire. La normalité reprend ses droits. Il y a aussi la énième réforme de l’éducation qui devrait être lancée prochainement, et qui sera sans doute aussi efficace que la bonne douzaine d’autres qui l’ont précédé. Normal.

lundi 30 juillet 2012

Les Pieds Nickelés aux Jeux Olympiques

D’abord il y a eu ce petit problème de sécurité : la société retenue, G4S, a été incapable de fournir les milliers d’agents requis : il en manquait 3500. Sa gracieuse Majesté a donc mobilisé en urgence des milliers de militaires pour remplacer ces absents.
Ensuite, on a vu une intruse défiler aux côtés de la délégation indienne : c’était une figurante du spectacle d’ouverture, qui avait envie de rester encore un peu.
Plus tard, c'est l'équipe de football nord-coréenne qui a été présentée sous le drapeau de la Corée... du Sud.
Aujourd’hui, on apprend que les clés de la sécurité intérieure du stade de Wembley ont été... perdues. Ces clés high tech, coûtant 51 000 euros, étaient à toute épreuve (sauf celle d’être volées). Les responsables nous rassurent : les serrures ont depuis été changées.
Quant à la flamme olympique, dont on espère qu’elle brûle toujours, elle a été déplacée dans un coin du stade, si bien que beaucoup de spectateurs ne peuvent plus la voir, et s’en plaignent. Réaction de Sebastian Coe, président du comité d’organisation des J.O. de Londres : « la flamme n’est pas une attraction touristique ».
God save the Queen.

lundi 18 juin 2012

Un fauteuil, des candidats

Ça n'a pas traîné. À peine le cadavre (politique) de Ségolène refroidi, les candidats se bousculent pour assurer la présidence de l'Assemblée nationale. Jean Glavany, déclaré de longue date, a été rejoint dans ses ambitions par Claude Bartolone, Elisabeth Guigou et, en coulisse, par Marylise Lebranchu. À droite, le pugilat pour la présidence de l'UMP s'annonce : Copé, Fillon, peut-être Baroin, et Juppé en embuscade. Les bagarres de cour de récréation vont reprendre de plus belle. Plus ça change, plus c'est la même chose.

dimanche 17 juin 2012

Solférino, Austerlitz, Waterloo

Solférino pensait faire élire Royal à La Rochelle, pour la remercier de son soutien actif pendant la présidentielle. Las ! Le candidat local Olivier Falorni a refusé ce coup de Trafalgar et s’est maintenu contre vents et marées. Quand le soleil s’est levé aujourd’hui, nul ne connaissait l’issue du scrutin. Mais quand il se couchera ce soir, ce soleil évoquera Austerlitz pour Olivier, largement élu, et Waterloo pour Ségolène, renvoyée sur ses terres de Poitou-Charentes. On attendait Royal, et ce fut Falorni. Pour une fois, le peuple ne s'est pas laissé abuser.

jeudi 14 juin 2012

Les nouveaux miséreux

Le décret a été présenté en Conseil des ministres : les patrons des entreprises publiques ne pourront pas gagner plus de 450 000 € par an, soit 20 fois la moyenne des 10 % des salaires les plus bas en vigueur dans ces sociétés. Aussitôt, des voix s’élèvent pour déclarer que ce niveau de rémunération va nous priver de grands talents du management, qui resteront dans le privé ou partiront à l’étranger. Mais si l’on regarde les performances des grandes entreprises du CAC 40 sur les 5 dernières années, les résultats ne sont pas brillants : cours de Bourse au plus bas, mauvaises décisions stratégiques ou tactiques, acquisitions à contretemps, etc. Si ces managers veulent s’expatrier, je ne suis pas sûr qu’ils manquent beaucoup à l’économie française. D’autre part, 450 000 € par an, cela représente une rémunération mensuelle de 37 500 € par mois. On doit pouvoir vivre à peu près décemment avec ça. Peut-on rappeler que le salaire mensuel net moyen en France est de 2041 € (chiffres Insee 2009) ?

D'une façon plus générale, cette tentative de maîtrise de rémunérations toujours plus extravagantes est la bienvenue. Dans le secteur de la finance, les rémunérations délirantes sont l'exact opposé des piètres performances des banques, dont les clients (et les salariés licenciés) paient l'addition. Malgré les déclarations la main sur le cœur, les excès et les dérives continuent, la dernière en date étant JP Morgan (perte de 2 Mds de $ au moins à Londres, du fait de spéculations hasardeuses).

mercredi 13 juin 2012

La bataille de La Rochelle

L'insistance de Jean-Marc Ayrault à vouloir à tout prix le retrait d'Olivier Falorni est proprement stupéfiante. Le nouveau premier ministre est en train d'inventer la démocratie monarchique. Paris décide, les manants doivent se soumettre et les électeurs obtempérer. L'ex-maire de Nantes semble confondre le nouveau et l'Ancien Régime. Courage à Olivier Falorni, comme disait récemment une femme libre ; et laissons les électeurs trancher.

Diesel mortel

En France, 6 voitures sur 10 ont un moteur Diesel sous le capot, du fait d’incitations fiscales en vigueur depuis plusieurs décennies. L’OMS vient de publier une communication officielle qui vient CONFIRMER ce que l’on soupçonnait déjà depuis 1988 : les rejets de ces moteurs sont particulièrement cancérogènes, entraînant plusieurs dizaines de milliers de morts chaque année, par cancer du poumon ou de la vessie. L’État, qui est chargé de protéger ses citoyens, a donc fait le contraire : par sa politique fiscale, il a indirectement provoqué la mort de Français, alors que les dangers du Diesel étaient clairement connus.
Après ce terrible constat de l’OMS, l’État va sans doute présenter ses excuses et prendre des mesures rapides et vigoureuses pour régler dans les meilleurs délais ce problème de santé publique. Vous ne croyez pas ?

Compagne électorale

Les médias se font largement l’écho aujourd’hui du fameux « tweet » de Valérie Trierweiler apportant son aimable soutien au candidat dissident désormais le plus célèbre de France, Olivier Falorni. On crie à la faute, au règlement de compte entre femmes, au mélange des genres, à l’indécence même. On pense que François Hollande doit être embarrassé. Et s’il y avait une autre hypothèse ? Si ce tweet ravageur était en fait un soutien par ricochet de FH à Olivier Falorni, qui a longtemps fait partie de ses proches ? C’est le PS qui a « parachuté » Ségolène à La Rochelle, avec l’aval de FH, pour la remercier de son soutien pendant la présidentielle. Hollande ne pouvait pas faire officiellement autre chose que de soutenir Ségolène. Mais ce tweet exprime peut-être la vraie position de FH. Il est plaisant aussi de voir les cris d’orfraie poussés par les notables du PS, qui ne supportaient pas Ségolène en 2007. La venue de Martine Aubry à La Rochelle hier était un spectacle à savourer, quand on sait que les deux femmes se détestent. Ce tweet aura eu au moins le mérite de confirmer que le bal des faux-culs fait toujours recette au PS.

dimanche 10 juin 2012

Le parti de l'étranger

En ce jour électoral, il est intéressant de noter le taux de participation global des Français de l'étranger à ces élections législatives : 11,8 %. Le constat est clair : lors de la prochaine réforme électorale, il faut supprimer ces circonscriptions. Ces gens-là ne méritent pas d'être représentés, et ça fera des économies.

mercredi 6 juin 2012

Mise à jour de l'idéal national

Voici donc le nouveau "projet de vie" prôné par la Gauche (néo-plurielle) : après une brillante scolarité non traumatisante du fait de la disparition des notes, nous travaillerons 35 h par semaine et pas une minute de plus, pour partir ensuite à la retraite le plus tôt possible et couler des jours heureux en fumant des pétards sans être inquiétés par la police. Une fois de plus, la France éclaire le monde et montre la voie.

lundi 4 juin 2012

Amazon à ma porte

Le cyber-marchand Amazon, que l'on décrivait il n'y a pas si longtemps comme l'un des "Grand Satan" numériques, s'apprête à ouvrir son 3e centre logistique près de Chalon-sur-Saône, avec au moins 1000 emplois à la clé. Cette implantation est proche des terres électorales de Monsieur Montebourg, ministre du Redressement productif (sic) et dans le même temps partisan de la démondialisation. Que pense M. le ministre de cette annonce ?

Travailler tôt pour partir tôt

C'est le nouveau slogan du nouveau gouvernement, si l'on en croit ce qui se prépare pour les retraites. Ceux qui ont commencé à travailler très tôt devraient pouvoir de nouveau partir à 60 ans, s'ils ont le nombre de trimestres requis. Les périodes de service militaire, de maternité devraient compter comme cotisées. Pour les périodes de chômage, ça se discute encore. Comme cette mesure est indépendante de la pénibilité des tâches, elle va envoyer le même message que les 35 heures : le travail existe en quantité limitée, c'est une obligation fastidieuse, sans grande valeur, dont il convient de se libérer dès que l'on peut. Il n'est pas certain que ces dispositions contribuent au "redressement productif" prôné par le nouveau pouvoir.

vendredi 1 juin 2012

Ça ne vole pas haut

Pierre-Henri Gourgeon a été écarté de la direction générale d’Air France-KLM par le Conseil d’administration, du fait de ses piètres résultats. Dans le même temps, ce Conseil a octroyé à PHG une indemnité de 400 000 €, pour qu’il n'aille pas travailler chez un concurrent pendant 3 ans.
Question : en quoi un piètre manager peut-il être un danger, du fait même de sa médiocrité ? Ce serait plutôt une bénédiction qu’il aille à la concurrence, pour l’affaiblir du fait de ses mauvaises décisions.
Pour la bonne santé future d’Air France-KLM, il faudrait peut-être aussi écarter la totalité de ce Conseil d’administration qui prend des décisions ineptes.

jeudi 31 mai 2012

Vive le Livret AA !

La France a perdu son triple A, mais elle va bientôt gagner son double A, avec le relèvement du plafond du célèbre livret, qui devrait doubler et passer de 15300 € à 30600 €, selon l'intention du gouvernement. Rémunéré à 2,25%, ce livret rapportera donc 688,50 € par an, nets d'impôts. Compte tenu d'une inflation de 2,1% (sur un an), le gain "net-net" de ce nouveau Livret AA sera donc de 45,90 €. De quoi s'offrir un bon gueuleton à deux chez Courtepaille ou chez Flunch. Elle est pas belle, la vie ?

mardi 29 mai 2012

Le béret relève la tête

La France respire : la dernière fabrique de bérets encore en activité est sauvée. On craignait le pire pour ce symbole de la France éternelle, compte tenu que ce couvre-chef se retrouve de moins en moins sur la tête de nos concitoyens. Un repreneur s’est engagé à reprendre cette fabrique, basée à Oloron-Sainte-Marie, dans le Béarn, et à conserver 30 des 44 salariés. Une reconversion sera proposée aux 14 autres, pour aller ailleurs fabriquer autre chose : pourquoi pas des frisbees, ou des poêles à frire (une poêle retournée ressemble étonnamment à un béret, si vous enlevez le manche). La baguette, elle, n’a rien à craindre : des dizaines de milliers d’artisans la confectionnent encore tous les jours. Pour promouvoir notre coiffe emblématique en péril, pourquoi ne pas instaurer en France une Journée du béret, avec par exemple l’élection de Miss Béret ? Geneviève pourrait présider le comité de sélection.
(Source : AFP).

lundi 28 mai 2012

Lagarde gronde et ne se rend pas

Dans l’île de Zakynthos, en Grèce, on dénombrait jusqu’à une date récente près de 700 aveugles, dont un chauffeur de taxi et un chasseur d’oiseau. Ce nombre était 9 fois supérieur au taux moyen de non-voyants dans les pays développés. Chacun de ces aveugles percevait une pension de 724 euros tous les deux mois. Dans l’île de Kalymnos, on trouve un nombre extrêmement élevé de malades mentaux. Dans la région de Viota (partie centrale de la Grèce), les asthmatiques pullulent. Selon Amnesty International, l’hôpital public grec est l’institution la plus corrompue du pays. Il représente à lui tout seul 42% des pots-de-vin recensés en Grèce. Le clergé, très riche, paie très peu d’impôts. Les riches armateurs aussi, dont les flottes sont immatriculées sous des tropiques fiscalement accueillants.
Dans « l’île aux aveugles », le nouveau maire est passé à l’action. Il a envoyé tous ces « handicapés » passer des examens approfondis à Athènes. Cinquante étaient réellement aveugles. Deux cents perçoivent encore une pension.
Tous ceux qui sont allés en vacances en Grèce récemment savent qu’il est impossible de payer par carte de crédit dans les restaurants et les boutiques : « la machine est cassée ». Le liquide, qui ne laisse pas de traces, est roi.
On peut trouver les propos de Mme Lagarde à l’encontre de la Grèce un peu brutaux. Mais certainement pas erronés. « Aide-toi, le ciel t’aidera », n’est manifestement pas un proverbe grec.
(Sources : Wall Street Journal, Le Figaro).

Facebook, avec un F comme fiasco

La très décevante introduction en Bourse de Facebook a donné lieu à des tonnes de commentaires et d'analyses, pour tenter de définir qui sont les coupables de ce fiasco (introduite à 38 $, l'action Facebook cotait 31,95 $ vendredi dernier 25 mai sur le Nasdaq). La principale cause de ce désastre a été trouvée : c'est... le port du sweat-shirt à capuche par le fondateur du réseau, Mark Zuckerberg. Le fait que le prix d'introduction était trop élevé, du fait de l'avidité des banquiers, la communication confuse de Facebook juste avant l'introduction, le retrait de gros investisseurs ayant apparemment bénéficié d'informations privilégiées ne sont que des anecdotes. La presse abusée nous explique que le port du sweat-shirt a été perçu comme un manque de respect pour la communauté financière, qui n'aime rien tant que les costumes sombres coûtant une fortune, dont les noms finissent par un i : Armani, Brioni, Corneliani... Espérons que ce pitoyable écran de fumée ne trompe personne, et que les investisseurs futurs réfléchiront à deux fois face aux affirmations de banquiers dont la principale activité est de faire fortune avec l'argent des autres. Mais rien n'est moins sûr.

Solidarité à la carte

Chaque lundi de Pentecôte, La presse nous rappelle le principe de "La Journée de Solidarité", qui consiste à travailler sans être payé, pour venir en aide aux personnes âgées et handicapées. Cela représente en fait 0,3% de la masse salariale globale, versée par les entreprises. Tout le monde cotise, solidarité oblige. Tout le monde sauf... les parlementaires. Pourquoi ? Parce que leur rémunération est considérée comme une indemnité, et non comme un revenu. Avec ce nouveau pouvoir "exemplaire" désormais aux commandes, on attend une loi ou un décret qui corrigerait cette exception bien française : la loi n'est pas faite pour ceux qui la font.

dimanche 27 mai 2012

L'Euro-fardeau

Ouf ! La France l’a échappé belle. À 22 places près, notre pays remportait le Concours de l’Eurovision, et cela entraînait l’obligation d’organiser le prochain Concours en 2013. Une dépense extravagante que nous ne pouvons plus nous permettre, compte tenu de notre dette écrasante. L’Espagne l’a bien compris, qui a discrètement demandé à sa candidate de ne surtout pas gagner, ce qu’elle a fait parfaitement. Plaignons la Suède, lauréate de cette année (avec Loreen), qui devra supporter en 2013 le fardeau financier de ce prestigieux concours. Et saluons l’Azerbaïdjan, ce grand pays démocratique dont les revenus pétroliers ont permis d’organiser cet événement attendu chaque année avec fébrilité par tous les amateurs de variété populaire de qualité.