jeudi 14 juillet 2011

Bastille Day

C'est l'équivalent en anglais du 14-Juillet. Il a l'intérêt de rappeler l'événement majeur de cette journée de 1789. Ce triomphe du peuple est aujourd'hui célébré par l'armée, dans un vaste déploiement géométrique de forces, sur terre et dans les airs. Cet engouement pour la parade a longtemps été partagé avec deux autres pays : l'Union soviétique et la Chine communiste, avec leurs défilés du 1er-Mai. Ne pas en tirer de conclusions hâtives : il s'agit de la fierté nationale d'un côté, de la fierté d'un système de l'autre. Une fois par an, la Grande Muette s'exprime sur la plus belle avenue du monde. Le reste du temps, les généraux et amiraux se rendent dans les ministères pour qu'on ne coupe pas trop les crédits militaires.
On aurait pu penser que la chute du Mur de Berlin et l'effondrement du communisme allaient contribuer à pacifier la planète, et que les dépenses militaires seraient amenées à diminuer. Il n'en a rien été : le terrorisme fondamentaliste a pris le relais, avec les atroces succès que l'on sait. Ce qui plaide pour entretenir des forces armées efficaces et capables de répondre aux nouveaux dangers, et ne pas être en retard d'une guerre, ce qui a souvent été le cas en France (en 1935, le haut état-major militaire français recommandait l'achat massif de… chevaux, alors que Charles de Gaulle avait déjà prédit le triomphe de la force mécanique (les chars) sur le terrain, ce qui s'est produit en 1940, avec la "drôle de guerre" — "neuf mois de belote et un mois de course à pied", selon la formule de Louis-Ferdinand Céline). En 1962, le budget de la Défense représentait 5,2% du PIB, 1,6% en 2010. Ce n'est pas l'optimisme qui a entraîné ces réductions, ce sont les contraintes budgétaires.
Deux précisions, pour finir : parmi les cinq membres permanents du Conseil de SÉCURITÉ de l'ONU, il y a les 4 premiers vendeurs d'armes de la planète (dans l'ordre : USA, Royaume-Uni, Russie, France, le 5e étant Israël). Et un seul pays au monde n'a pas d'armée : le Costa-Rica.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire