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dimanche 10 juillet 2011

Une belle mort

Après 168 ans passés dans le caniveau*, "News of the World" vient de mourir dans ce même caniveau, suite au scandale retentissant que l'on a pu lire dans les gazettes. Cet hebdomadaire était considéré comme l'édition dominicale du "Sun", autre tabloïd exécrable de l'écurie Murdoch. Mais il ne faudrait pas prendre Citizen Rupert pour un moraliste : le sacrifice du NoW est destiné à sauvegarder une opération bien plus importante : le rachat du réseau de télévision payante BSkyB, extrêmement rentable. Monsieur Murdoch en possède 39%, et il aimerait bien acheter tout le reste. Alors il donne quelque gage au gouvernement, qui doit autoriser ce rachat. On peut aussi parier que, quand l'agitation se sera calmée, News Corp lancera "The Sun on Sunday", ou "The Sunday Sun", qui paraîtra le dimanche et sera le prolongement naturel du Sun. Ne manquez pas les prochains épisodes.
* The gutter press : la presse de caniveau, expression usuelle en GB pour désigner ce type de journaux.

samedi 9 juillet 2011

Les vacances de la pensée

C'est récurrent, c'est immuable, c'est annuel : fin juin - début juillet, les grands éditorialistes, les grandes voix, les grands chroniqueurs, les grands penseurs qui occupent nos médias toute l'année disparaissent. ils prennent leurs quartiers d'été, dans le Lubéron, en Corse, à l'Ile de Ré, ou ailleurs, pour réapparaître début septembre. Et vous savez quoi ? Après un petit temps d'adaptation, on s'aperçoit que ces géants de la pensée ne nous manquent pas du tout. Parce que l'été, il y a souvent dans la presse ou à la radio (je regarde très peu la télévision) des émissions ou des articles très intéressants, différents. Il y aussi de nouvelles signatures, de nouvelles voix qui nous démontrent brillamment que personne n'est irremplaçable. Voilà qui donne à penser.

lundi 4 juillet 2011

Les fossoyeurs de la presse papier

Une fois de plus, vous ne trouverez pas vos journaux favoris dans les kiosques aujourd'hui. Les camarades syndiqués CGT de Presstalis ont déclenché un mouvement social (c'est-à-dire qu'ils s'arrêtent) pour protester contre une loi à voter qui n'obligerait plus les entreprises de presse à passer obligatoirement par une coopérative (comprendre : Presstalis) pour distribuer leurs journaux. C'est-à-dire que ces gens-là tiennent à leur monopole d'inspiration totalitaire pour garantir la liberté de la presse. Laquelle liberté est aujourd'hui confisquée par les mêmes camarades syndiqués, qui s'opposent à la libre distribution des journaux. Voilà qui ne va pas contribuer à la santé fragile des entreprises de presse. A force de jusqu'auboutisme, ces camarades vont bientôt détenir le pouvoir ultime qui consiste à aller s'inscrire à Pôle Emploi. De profundis.