mardi 12 février 2013

Benoît chasse le cheval

La filière bovine française peut chaleureusement remercier Benoît XVI. L’annonce de la renonciation surprise du Pape à sa fonction (et non pas sa démission, parce que le Pape ne peut remettre sa démission à personne) a relégué au second plan ce qui semble être une escroquerie de grande ampleur. Pour les professionnels de la viande, cette annonce tient du miracle : le temps et l’espace médiatiques consacrés au « lasagne chevalin » se sont réduits comme peau de chagrin, et aujourd’hui toutes les « unes » mènent à Rome. Explications, supputations et prédictions vont bon train ; dans les médias, la procession des experts de la chose papale s’organise.
Mais quand « l’effet Benoît » sera un peu retombé, il faudra s’occuper sérieusement de ce que révèle cette affaire alimentaire : malgré tous les discours officiels de contrôles et de surveillance, malgré les déclarations la main sur le cœur des acteurs de la filière, on ne sait toujours pas ce qu’on mange en Europe, et certains circuits de fabrication et de commercialisation (Angleterre-Metz-Castelnaudary-Chypre-Pays-Bas-Roumanie) sont proprement ahurissants.

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