La Slovaquie, pays de 5,5 millions d’habitants, au PIB annuel de 90 milliards d’euros (à peu près le déficit de la France cette année) et qui contribue au FESF* à hauteur de 1%, vient de dire non à l’évolution de ce fonds pour permettre de régler la crise des dettes souveraines européennes. Ce non bloque complètement le processus, déjà accepté par les 16 autres pays de la zone euro, puisque celui-ci requiert l’unanimité. Dans le même temps, l’UE vient d’accorder à la Serbie le statut de « candidat », c’est-à-dire de futur membre. Sans doute pour se garantir une réserve sans fin de conflits et d’obstructions dans l’avenir. La remarque d’un diplomate européen (l’Europe n’a pas de voisins, elle n’a que des futurs membres) s’avère plus vraie chaque jour. Avant de grossir sans cesse, il vaudrait mieux modifier d’abord cette loi de l’unanimité qui est déjà intenable, à 17 ou à 27. Mais le bon sens n’est pas la valeur la plus en vogue en Europe ces jours-ci.
P.S. Le non slovaque résulte d’un jeu politicien pratiqué par un petit parti de la coalition actuellement au pouvoir. Un nouveau vote est possible, un oui est probable avec un changement d’alliance. Encore une fois, l’intérêt général compte pour du beurre.
*FESF : Fonds Européen de Stabilité Financière.
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