Après s’être frappé la poitrine comme le roi de la jungle en affirmant pouvoir faire plier le roi de l’acier, notre héraut du Redressement productif a dû, de son propre aveu, se courber devant l’Élysée et Matignon. Le repreneur annoncé a fait long feu ; la nationalisation s’est évaporée ; les 400 millions sont devenus 180, et l’investisseur providentiel est... Lakshmi Mittal.
Bilan : l’annonce d’une nationalisation a inquiété les investisseurs internationaux jusqu’à Hong Kong, le bras de... fer avec Mittal a été perdu, les promesses faites aux salariés ne seront pas tenues. Il y a un mot pour ce genre de résultat : le fiasco.
On peut toujours espérer que les politiques tirent des enseignements de ce genre de pitoyable pantalonnade. Mais quand on regarde le bilan des derniers six mois du ministre du Redressement productif, qui répète en boucle la séquence annonces tonitruantes (voire mensongères), fanfaronnades tartarines, rétropédalage et propos nettement plus mesurés voire contradictoires avec les précédents, on a l’impression que l’amnésie le frappe à chaque fin de cycle. Il y a un remède à cette maladie chronique : la démission.
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