Suite à la crise des subprimes, dont les effets sont loin d'être terminés, quelles ont été les sanctions prises contre tous ces banquiers voraces qui ont fortement contribué à nous plonger dans les difficultés ? Pratiquement aucune. Après avoir été renflouées à grand renfort d'argent public, ces banques ont repris leurs pratiques comme si de rien n'était : nouvelles spéculations, nouvelles rémunérations sans rapport avec les résultats, nouvelles distributions de bonus extravagants : la City de Londres a distribué 15,8 milliards d'euros de bonus entre avril 2010 et mars 2011 ! Les dirigeants d'avant 2007 sont presque tous encore aux commandes, pour perpétuer la formule gagnante : à vous les pertes, à nous les profits. Les tentatives de régulation ont été pour le moment lilliputiennes. Cette emprise de fer de la finance sur l'ensemble de l'économie est effrayante ; et l'impuissance totale des politiques contre ces excès est désespérante.
J'ai bien peur qu'il n'en soit de même avec l'empire Murdoch, trop puissant pour être réellement atteint. Rupert Murdoch ne renonce jamais, et le sacrifice de News of the World n'est pas cher payé (de son propre aveu : 1% du C.A. de News Corp). Parler de "chute" ou de "sérieux revers" est à mon avis grandement exagéré, ou trop optimiste. Il devrait traverser la tempête sans trop de casse et se refaire un semblant de vertu par quelques mesures à effet d'image, et jouer de nouveau un rôle important pour la prochaine élection générale en Grande-Bretagne, avec une force de frappe toujours redoutable (Le Sun, Le Times, Le Sunday Times et BSkyB, dont il possède toujours 39%). Ces gens-là sont trop puissants pour que l'on puisse se passer d'eux, si l'on veut être élu ou réélu.
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