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jeudi 28 juillet 2011
De crise en crise
Les peurs concernant la dette grecque semblent un peu apaisées, encore que des inquiétudes demeurent. L'attention se porte donc sur les USA, qui risquent le défaut de paiement si le conflit Démocrates/Républicains n'est pas réglé avant le 2 août. À première vue, ces problèmes semblent complexes, démesurés, presque insurmontables. Il n'en est rien, parce qu'il s'agit moins d'une crise des dettes que de la crise du courage et de la responsabilité en politique, avec des gouvernements et des parlements peuplés pour la plupart de carriéristes, d'opportunistes, d'arrivistes, dont la préoccupation première est de faire avancer leurs petites affaires et d'être réélus. Mais le monde a connu des situations pires, et ces crises sont surmontables si des décisions fortes, claires et justes sont prises dans les plus brefs délais. À cette fermeté, les politiciens préfèrent les demi-mesures, la temporisation, la démagogie, quitte à aggraver le problème et ses conséquences. Le président Queuille (IVe république) est resté tristement célèbre pour avoir dit : "il n'est aucun problème assez urgent en politique qu'une absence de décision ne puisse résoudre". Il semble qu'il ait fait école ; mais aujourd'hui les enjeux sont mondiaux, et l'absence de décision est un crime.
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