Enfin. Depuis le retour de la Gauche au pouvoir, on avait l’impression que la grève devenait désormais inutile, puisque les lendemains allaient chanter pour tous les travailleurs. C’était sans compter avec la SNCF, l’un des deux fournisseurs officiels d’arrêts de travail, l’autre étant l’Éducation nationale. Les départs en vacances de la Toussaint offraient donc une excellente occasion pour une « journée d’action et de revendications », selon l’inoxydable formule consacrée. Ceux dont l’emploi est garanti à vie, qui partent à la retraite vers 55-57 ans et dont lesdites retraites puisent dans les autres caisses pour se maintenir à flot veulent défendre « le service public à la française », c’est-à-dire avant tout des privilèges dont ne bénéficie plus le secteur privé.
Aujourd’hui, c’est Air France qui reprend le flambeau, une compagnie aérienne dont les salariés sont parmi les mieux rémunérés d’Europe. La direction de la compagnie annonce que tous les vols sont maintenus, mais que des retards sont à craindre. De quoi pousser encore un peu plus de passagers vers les compagnies à bas coût, où la grève est rare.
Bref, foutoir dans les gares, foutoir dans les aérogares. Ce sont les vacances à la française.
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